Florian Hubrecht est Chef de produit Wireless Solutions chez Hub One, groupe de services en technologies de l’information et de communication en environnement professionnel dont le métier est de concevoir et concrétiser la digitalisation des métiers, lieux et usages. Les solutions et expertises de Hub One agrègent les métiers d’opérateur télécom fixe, radio, mobile et d’intégrateur en mobilité et traçabilité, et l’ensemble des services associés. Nous lui avons soumis nos questions sur la digitalisation des points de vente et la connectivité des stades.
Hub One se positionne comme un spécialiste de la numérisation des espaces. Vous accompagnez les clients, fans ou magasins dans la conception d'une expérience connectée. Pourtant, chose singulière, Hub One est une filiale du groupe aéroports de Paris. Pouvez-vous nous rappeler l'histoire, le positionnement et le savoir-faire de votre marque ?
Nous avons été créés en 2001, pour concevoir et exploiter les services télécoms de notre maison mère, Aéroports de Paris.
En 2012 nous devenons Hub One pour mieux porter une offre de services élargie, destinée à accompagner les entreprises dans leurs solutions de télécommunication, de mobilité, de traçabilité et de digitalisation.
Nous sommes un opérateur de télécommunications et un intégrateur de solutions informatiques mobiles. Cette double compétence nous permet aujourd’hui d’offrir à nos clients une offre globale de bout en bout.
En tant que fournisseur BtoB de solutions de connectivité, nous accompagnons les PME, les grandes entreprises et les sites à forte fréquentation - comme les aéroports, les gares, les chaînes logistiques et les centres commerciaux - dans leurs projets d’évolution numérique.
Comment envisagez-vous le marché Français ? Dans les usages des clients/fans/internautes ou le recours des professionnels et magasins, diriez-vous que la France est en retard ?
En France, le marché des sites accueillant des évènements sportifs et culturels a, selon nous, un fort potentiel en termes d’offres de service autour du Wi-Fi (digitalisation des espaces, services digitaux et à la personne).
On constate aujourd’hui que le taux d’équipement des sites en Wi-Fi et en solutions digitales reste faible malgré la maturité de ces technologies auprès du grand public. En parallèle, on observe une croissance impressionnante de l’utilisation de nos hotspots (notamment dans les aéroports et les centres commerciaux).
Comment Hub One aspire-t-elle à se positionner sur le marché du sport spectacle ?
Nous souhaitons capitaliser sur notre expérience en digitalisation et équipement Wi-Fi acquise sur des sites complexes tels que les aéroports, les parcs d’exposition ou les centres commerciaux. En tant qu’opérateur de hotspots Wi-Fi et intégrateur en radio et en digitalisation, Hub One est capable de gérer la totalité d’un projet pour son client. De plus, nous nous différencions avec des services à valeur ajoutée, comme le financement par des revenus extérieurs, la récupération et l’analyse de données ou encore la fourniture de services digitaux et à la personne.
L’objectif de Hub One est de proposer une connexion Internet dans les stades et lieux de spectacles, mais pas seulement. Nous offrons un véritable écosystème qui suit le contexte de but, mi-temps, entracte, et qui permet au visiteur/spectateur/fan de s’épanouir et de satisfaire ses envies. Que ce soit une commande de boissons ou sandwich à distance livrée à sa place, des services de replay ou de contenus digitaux (presse, musique, vidéo), nous voulons que l’utilisateur profite à 200% du moment qu’il passe.
La problématique du stade connecté en France, plus encore lorsqu'on voit ce qu'il se fait de par le monde, revient sans cesse dans les discussions des experts du sport business. De votre point de vue, comment expliquer ce retard français. Est-ce un problème de l'offre (les clubs, exploitants ou propriétaire qui n'y voient pas d'intérêt ou ne débloquent pas de budget?) ou de la demande (des fans plus traditionnels et moins porté sur l'usage d'un device en stade).
La problématique de l’équipement des stades touche à plusieurs sujets :
D’une part, l’adoption des technologies est un phénomène très récent à l’échelle de ce secteur : en 4 ans les smartphones sont passés de révolutionnaires à standards, tandis que la durée de vie d’un stade est de 20 ans ou plus, sans même mentionner la complexité du déploiement dans un stade. Il aura donc fallu attendre la vague de mises à jour des stades et l’arrivée des nouvelles arénas pour que l’équipement permette l’arrivée du Wi-Fi et des services digitaux.
D’autre part, le Wi-Fi se résumait encore récemment à une simple connexion Internet mise à la disposition du grand public et de certains professionnels. Se posaient alors les questions de coût et de retour sur investissement qui bloquaient souvent les investissements. La capacité à valoriser ce service restait donc à être prouvée.
De plus, un projet de ce type implique généralement plusieurs acteurs : on retrouve la plupart du temps le club, la ville, le bailleur commercial et parfois le « namer », qui doivent se mettre d’accord sur la répartition de l’investissement. Par ailleurs, les investisseurs ne sont pas forcément ceux qui en profitent directement. Si l’investissement n’est pas consenti à la création du stade, la situation est encore plus complexe.
Pour finir, on constate clairement un engouement général autour de ce service sur les autres types de sites que l’on gère. Les taux de croissance sont en effet à deux ou à trois chiffres selon les sites.
Notre objectif est donc de réussir à lever ces différents freins grâce à une offre qui permette de développer le chiffre d’affaires dans le stade et qui offre un service d’analyse de données bénéfique aux exploitants ainsi qu’aux visiteurs/spectateurs. De cette façon, nous donnons plus de valeur au service, ce qui permet à l’investisseur d’avoir un retour sur investissement sur le Wi-Fi.
Etes-vous confiant sur la perspective d'avoir des stades connectés pour l'Euro 2016 ?
Les positions sont en train d’évoluer sur ce sujet. Avec l’arrivée de business models rassurant les investisseurs, il n’y aura plus de freins à offrir un service complet aux spectateurs. Bien qu’il ne faille pas oublier la complexité à mettre en place ce type de service, il est très probable que l’Euro 2016 soit un « Euro connecté ».
Hub One est-elle d'ailleurs en action sur ce marché ?
Nous multiplions les rendez-vous avec les acteurs de ce marché. Depuis la conférence Sport Numericus nous avons continué de renforcer notre expertise grâce à notre expérience (en opérant le Wi-Fi gratuit illimité d’Aéroports de Paris depuis le 1er juillet) et à nos partenariats avec les principaux équipementiers du secteur, avec qui nous entretenons des liens forts.
Tweets de @Hub_One
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