jeudi 25 octobre 2012

SportNumericus et Sporsora, demandez le programme

Le mois de novembre sera marqué par deux manifestations importantes qui devraient ravir les amateurs de marketing sportif et de #digisport. La seconde édition de Sport Numéricus se déroulera le 15 novembre au Stade de France. J'ai le grand plaisir d'animer le jury de blogueurs qui récompensera les stratégies digitales les plus pertinentes. Je devrai aussi participer à l'animation de la conférence consacrée au Stade 2.0. Le 26 novembre se tiendra la 9ème cérémonie des Trophées Sporsora. Cette soirée est au marketing Sportif ce que sont les Césars au cinéma français (lien vers le communiqué de presse). 

Les conférences Sport Numericus

Le Stade 2.0 : l’expérience du spectateur 

  • Stéphane Pottier VP of Development and Services, Lagardère Unlimited Stadium Solutions
  • Philippe Auroy Directeur Général Stade de France
  • Cyril Chacar Global Business Development Manager for Cisco Sports and Entertainment Solution Group
  • Jacques Lambert Président du Comité de Pilotage de l'Euro 2016
  • Jean-François Colin Directeur Business Development, Orange Business Services
  • Armelle Achard Cornu Sales Manager, Atos Worldline

Nouveaux revenus : monétisation de l’audience 

  • Julien Goupil Directeur Media, ASO
  • Cyrille Giraudat Directeur Marketing, PMU
  • Stéphane Dor Directeur Marketing et Media, LFP
  • Mathieu Moreuil Head of European Public Policy, Premier League
  • Anthony Grévin Country Manager, Perform France
  • Cédric Girard Directeur Marketing & Planning stratégique, Sportfive France

La Télé Connectée et le second écran 

  • Antoine Nazaret Senior News and Sports Channel Manager, Dailymotion
  • Xavier Spender PDG, L'Equipe HD
  • David Collet Directeur Opta Sport France
  • Jean-Baptiste Casta Senior VP Acquisitions & Account Manager, Sportfive International

Les réseaux sociaux : du fan au client 

  • Jean-Eric Naon Sponsoring Manager, Orange France
  • Anne-Sophie Bordry Direction des Relations Publiques, Facebook
  • Eric Brion Directeur Général, Equidia
  • Russell Stopford Head of Digital, Manchester City
  • Patrick Antoine Responsable du Community Management corporate, Total


Les nominés des Trophées Sporsora

Catégorie Détenteur de droits :

  • Le CNOSF et le Club France à Londres
  • Roland Garros à Pékin
  • Toulouse Football Club et sa tournée « SO TFC »

Catégorie Innovation média :

  • Deezer, fournisseur de l’équipe de France olympique
  • La Fédération Française de Tennis de Table et sa web TV
  • Sponsorise.me, 1ère place de marché du sponsoring

Catégorie Engagement sociétal et citoyen : 

  • OL Fondation et GDF SUEZ, engagement en faveur de la diversité
  • RATP, les « Mercredis du rugby »
  • Zsport contre le cancer avec Odyssea

Catégorie Activation :

  • Coca-Cola, « Entrez dans le rythme de Londres »
  • Eurostar, « Londres plus Londres que jamais »
  • Rexonamen, « Avantage fraîcheur »

Sponsor de l’année :

  • Banque Populaire et la voile
  • Caisse d’Epargne, Esprit JO
  • EDF et les Jeux Olympiques de Londres



J'ai deux places à faire gagner pour la journée Sport Numericus. Un premier mini-concours sera organisé demain sur mon compte twitter (@bhelleu), un second le sera ici même la semaine prochaine. 


samedi 20 octobre 2012

La valeur des marques sportives

Pour la quatrième fois depuis 2007, Forbes vient de publier son Top 40 des World's Top Sports Brands.  Lorsque l'on parle de la valeur des marques, il convient de lire les classements avec une certaine précaution. Nous sommes ici dans un exercice d'évaluation qui vaut plus par la qualité et la notoriété de l'expert qui fournit le chiffre que par la robustesse de la méthodologie mise en oeuvre. C'est l'idée que Nicolas Scelles et moi-même avions défendue dans l'article "Que vaut un club de football?" publié dans les cahiers du football. 
Il y a peu, je vous parlais ici du TOP100 d'Interband dans lequel figuraient Nike et Adidas valorisés à 15 et 6,6M$. Dans le classement de Forbes, les deux équipementiers pèsent quelques milliards de dollars ! Mais au juste, que cela signifie t-il de faire partie des 40 plus grandes marques sportives? Pour Forbes, "It means that the brand commands a big monetary premium to comparable rivals due to a combination of its size and profitability. How that premium is measured depends on the category."

Il faut reconnaitre au classement de Forbes quelques mérites : 
  • Le Top 40 est la compilation de 4 TOP10. Les 4 catégories (Businesses, Team Brands, Event Brands, Athlete Brands) reflètent au mieux la diversité des marchés du spectacle sportif. On y trouve donc des sportifs, des équipes, des médias, des équipementiers, des événements... 
  • Le classement se veut international. Si, à mon sens, les événements américains sont quelque peu sur-réprésentés (le Kentucky Derby, les finales NCAA, Daytona 500, mais pas de F1 ou de Tour de France?) on trouve dans les listes des athlètes comme Sachin Tendulkar ou encore Mahendra Singh Dhoni (ils jouent au cricket). 
  • Le classement fait tourner la même méthodologie d'évaluation sur 4 éditions (2007, 2010, 2011 et 2012) ce qui permet de visualiser les évolutions, permanences et mutations du TOP40. 
  • Il existe ! 

Méthodologie

Mike Ozanian explique comment il a construit ce classement :
  • "For business sports brands, I first calculated how much the branded enterprise would fetch in an arms-length transaction, and then subtracted the average enterprise value of what similar businesses the same size have been sold for, or are being valued. The difference between the branded business’s enterprise value and industry average enterprise value captures the brand’s premium. I gathered the relevant information from public documents and from speaking with experts in the various industries. A special thanks to SNL Kagan, my primary source for media businesses. 
  • Event brand values equal the total revenues (media rights, sponsorships, licensing fees, gate receipts) generated by the event, divided by the number of days the event takes place.
  • Athlete brands are calculated by subtracting the average endorsement income of the top 10 athletes in a particular sport from what the athlete earns from endorsements. The intent is to capture the value premium the athlete’s name has on Madison Avenue versus the other top endorsers in the same sport. 
  • Sports team brand values are derived by determining the enterprise value for the team, then subtracting the portion of value attributable to revenue the league shares equally with all its members (mainly national television and licensing revenue) as well as the value due to the team’s market (largely the slice of revenue from the premium pricing of luxury seating and local media rights)."
Vous le voyez, l'expert de Forbes évalue la capacité d'une entreprise à générer des revenus plutôt que ce qui relève strictement du Brand Equity. Ce n'est pas tant l'attractivité, la notoriété, la visibilité, la force et le capital de marque qui sont évalués que l'expertise commerciale et marketing des entreprises, équipes et athlètes. 

Le Top 40 2012

48,2 milliards de dollars, c'est la valeur cumulée des 40 plus grandes marques sportives selon Forbes. Cela-dit, Nike et ESPN pèsent pour plus de la moitié de cette valorisation. Le classement est très segmenté selon les catégories. Les entreprises "businesses" sont les mieux valorisée, suivies des équipes professionnelles, puis des événements et enfin des sportifs. Seuls le SuperBowl et les Jeux Olympiques d'été s'extirpent de leur catégorie. 
La cinquième place d'Under Armour est remarquable si l'on considère la relative jeunesse de la marque fondée en 1996. Elle a dépassé Adidas sur le marché nord-américain et attaque le marché européen avec une certaine efficacité. YES et NESN sont des regional sports networks. Il faut aussi noter la présence de MLBAM (Major League Baseball Advanced Media) qui devrait dégager 620M$ de revenus en 2012. La ligue de baseball a toujours été réputée pour sa capacité à adopter les innovations technologiques. 

World's Top Sports Brand 2012

Evolution du classement

En 2007, le TOP40 été évalué à 26,5 milliards de $ et ESPN, alors première marque (7,5 milliards$) pesait deux fois moins que Nike, l'actuel leader du classement (15 milliards). Si l'on considère les 4 éditions, 56 entités ont figuré au moins une fois dans le classement. 28 d'entre elles sont présentes dans les 4 éditions. le tableau suivant présente l'ensemble des marques sportives des 4 catégories en faisant apparaitre leur rang et selon un ordre décroissant sur l'année 2012. Il y a 6 nouveaux entrants : NESN, MLBAM, les deux joueurs de Cricket, Usain Bolt et les Dodgers. Il est inutile de revenir sur les performances sportives, médiatiques et digitales du sprinter Jamaican. L'équipe de baseball des Dodgers intègre le classement puisque c'est la transaction la plus chère jamais réalisée dans le domaine du sport pro : en mais 2012, Guggenheim Baseball Management (groupe d'investisseurs dans lequel figure Magic Johnson) acquiert la franchise pour 2 milliards de dollars). 

Le rang des marques sportives sur les 4 éditions
Il faut voir aussi les entités qui ont quitté le classement : le Milan AC, pourtant bien côté en 2007, 2010 et 2011 a disparu. C'est aussi le cas d'EA Sports, de la salle mythique du Madison Square Garden, de Gatorade, de Shaun White (skateur et snowboarder), de Dale Earnhardt Jr (pilote Nascar) et Maria Sharapova, la seule athlète féminine a voir intégré ce classement ! Voyez aussi que Ronaldinho et Tony Hawk ont figuré au palmarès. 

Au delà de ce renouvellement, le classement semble assez figé tour comme ci les grandes marques internationales et événements planétaires avaient assis leur position dominante. Considérez par exemple que le Top3 est toujours constitué de Nike, ESPN et Adidas. 

Notez enfin que la présence ininterrompue de 5 clubs européens peut être source de satisfaction pour les  fans de football : Manchester United, le Real, le Barca, Le Bayern et Arsenal figurent aux côtés de grandes franchises comme les Yankees, les Cowboys et les Patriots et évincent de fait d'autres équipes américaines réputées (les Lakers, les Knicks, les Giants ou le Heat de Miami ne sont pas dans le top 10). Cela-dit, avez vous remarqué qu'à l'exception de Barcelone, les équipes européennes sont moins bien valorisées qu'en 2007 quand les Yankees progressent de 67%? Faut-il expliquer cela par la crise ou le chauvinismes des experts? 

Evolution de la valorisation des équipes

Pour conclure, je vous laisse avec les logos des marques qui dominent le classement de Forbes depuis 2007. A l'évidence, vous allez les reconnaitre sans aucune difficulté. 





lundi 15 octobre 2012

Hubforum : entretien avec Michel Mimran, directeur marketing du PSG

Jeudi dernier j'ai eu l'occasion de participer au Hubforum qui consacrait un panel au sport.  A l'issue de celui-ci, j'ai peu m'entretenir quelques minutes avec Michel Mimran, directeur marketing du Paris Saint Germain. Je propose ici une synthèse de son intervention lors du panel et je dégage les idées fortes ressorties de l'interview. 

Marketing traditionnel et Digital Branding, comment faire passer une marque du local au global? 

Dans son intervention, Michel Mimran s’est demandé s’il était possible ou pas de pendre son responsable digital manager aux grilles du Parc des Princes. Par cette sortie ironique, il voulait en fait mettre en relief les tensions qui peuvent exister entre un responsable marketing et un responsable digital. Cela soulève la problématique actuelle de la place du numérique par rapport au marketing (aussi bien dans la stratégie globale d’une entreprise/marque que dans son organigramme) : le digital est-il avec, à côté, en dessous, contre, tout contre le marketing ? 

Michel Mimran pose bien ce problème de culture : le responsable digital pense global, diffusion, large audience ; le responsable marketing pense local, roots marketing, cultive sa base pour ensuite internationaliser sa marque. Ce qui intéresse Michel Mimran c’est de redéfinir la marque PSG pour quelle devienne Paris SG (j’ai déjà eu l’occasion de dire que les investisseurs du Qatar venaient ici pour « Paris » et non « saint germain », sur le sujet, vous pouvez relire ceci ou cela). Ce repositionnement d’une marque connue mais pas nécessairement complètement adoptée veut favoriser la transition du « Like » au « Love ».  

Michel Mimran poursuit en expliquant que par certains aspects, quoique ce n’est pas là son cœur de métier, le PSG ressemble à un média. Cela-dit, il n’est pas sur le registre de l’information mais de la communication. A l’évidence, on ne peut demander au club de se raconter objectivement. Au final, lorsque le PSG investit les médias sociaux, son objectif n'est pas tant la monétisation que la valorisation. 


Michel Mimran, à gauche, expose la stratégie marketing du PSG

Entrer dans le Top 10 des plus grandes marques sportives mondiales

Avant même d’aborder la question du digital, j’ai voulu savoir comment le PSG opérait le repositionnement de sa marque, largement dégradée dans un passé récent. Pour Michel Mimran, l’hostilité qui peut exister à l'encontre du PSG est de deux natures. Tout d’abord, nous sommes dans le registre du sport ce qui implique que le spectateur est un fan plus qu’un client. Dès lors, faisant allégeance à un club, par nature il sera contre les autres. En cela, le PSG subit-il un rejet lié aux rivalités sportives. Ensuite, l’image du club a été dégradée par une catégorie de supporters ou des événements dramatiques. La nouvelle politique matchday du club est aussi un moyen de redorer sa marque et de conquérir un public plus familial. 

Je fais remarquer que la communauté de fans du PSG pré-existe à l'apparition du club sur des dispositifs numériques. Comment fait-on pour récupérer cette fanbase digitale dans le champ du club ? Michel Mimran ne néglige pas l'existence d'une communauté de fans sur des forums non-officiels par exemple mais il existe une volonté du club de maitriser au mieux son image et de faire en sorte de contrôler ce qu’on dit de lui sur les réseaux sociaux. 

Je rappelle à Michel Mimran que l'année dernière, le club a été primé à la journée #sportnumericus, cette année, faut-il s’attendre à des innovations ? 
Le PSG va renforcer sa présence sur les dispositifs déjà investis et, pourquoi pas, en allant en voir d’autres. Mais une nouvelles fois, le choix stratégique d’être actif ou non sur une plateforme est sujet à des incompréhensions entre les responsable digital et le responsable marketing : le premier est convaincu par l’outil est se demande comment l’utiliser, le second se demande pourquoi y aller, pour quels bénéfices ? 

Michel Mimran conclue que l'objectif prioritaire du club est de gagner une audience internationale et, à terme, de figurer dans le Top10 des plus grandes marques sportives (voyez par exemple le classement de Forbes). Il semble difficile d’étendre sa marque à tout prix sur le marché européen : la concurrence y est rude et chaque pays a déjà son lot d’équipes connues et compétitives. Le PSG doit prouver en Ligue des Champions. Par contre, cela fait sens d’aller au Brésil (des joueurs brésiliens dans l’effectif), au Moyen Orient, aux Etats-Unis et de cibler quelques marchés locaux ou grandes villes (pékin plutôt que l’Asie par exemple). 


Ce que je n’ai pas eu le temps d’aborder : le Parc des Princes sera t-il un stade 2.0 ? les stars du PSG entrent-elles en conflit avec la stratégie digitale du club lorsqu’elles ont leurs propres réseaux sociaux ? 

La page twitter du PSG concilie le Star Power et l'image de marque de la ville de Paris. 

Pour aller plus loin

Spécialiste de marketing du sport, André Richelieu travaille depuis longtemps la question de l'internationalisation des marques sportives. Si le cas du PSG vous intéresse, vous trouverez dans la bibliographie ci-après quelques pistes théoriques : 

L’internationalisation des marques d’équipes de sport. In M. Desbordes & A. Richelieu (Eds.), Néo-marketing du sport. Regards croisés entre Europe et Amérique du Nord (chapitre 2). Bruxelles: De Boeck, 2011

“Football teams going international – The strategic leverage of branding”, Journal of Sponsorship, 3 (1), 2009, pp. 10-22. First author with Michel Desbordes, ISC School of Management and Université Paris Sud XI, Paris, France.

“The internationalization of a sports team brand: The case of European soccer teams”. International Journal of Sports Marketing & Sponsorship, 10 (1), 2008, pp. 29-44. First author with Sibylle Lopez, MBA, and Michel Desbordes, ISC Paris and Paris Sud XI.

“The internationalization of a sports team brand: The case of Football Club Barcelona”. In J. James (Ed.), Sports Marketing Across the Spectrum. Morgantown, WV: Fitness Information Technology, Publishers, 2007, pp. 181-192. First author with Frank Pons, Université Laval and Sten Soderman, Stockholm University.

“Brand strategy in professional sports: The case of French soccer teams”. European Sport Management Quarterly, 5 (1), 2005, pp. 23-46. Co-author with Vincent Couvelaere, MBA. Referenced in Mullin, B. J., S. Hardy and W. A. Sutton. Sport marketing, 3rd edition, Champaign (Illinois): Human Kinetics, 2007.

lundi 8 octobre 2012

Tu veux ma photo? Le sport et Instagram


La semaine dernière, dans le cours de marketing du sport du Master 1 MDS de Caen, je présentais l'utilisation pertinente d'instagram par les Cardinals de Saint Louis (MLB, Baseball). Voilà une façon assez simple de miser sur l'enthousiasme des fans, leur engagement et leur désir de partager une émotion matchday. Il faut dire que tous mes étudiants ne connaissent pas Instagram et restent parfois perplexes lorsqu'on leur explique le concept : un réseau socionumérique basé sur une gestion de liste d'amis partageant et commentant du contenu composé de photos filtrées.















J'ai essayé de m'en remettre à mon expérience personnelle pour expliquer l'intérêt du dispositif, mais je conçois que mes pics de chaussures ou d'experience matchday ne suscitent pas l'adhésion (voir les photos précédentes). Il faut dire que l'engagement du follower est plus évident si :
  • le contenu correspond à ses attentes
  • le diffuseur de la photo est un proche
  • le diffuseur de la photo a sa notoriété (voyez une liste de liste des notables Users )

Sports on Instagram

Peut-être mes étudiants seront-ils plus convaincus en découvrant l'utilisation du dispositif par Lebron James ou les Lakers? Pour être encore plus complet, il faut voir cette vidéo de Sports Geek

On doit à ce site une initiative originale : sortir des e-book compilant des photos issues d'Instagram. Le projet Sports on Instagram compte pour le moment 2 titres : 
  • Team USA Basketball
  • AFL Grand Final
A parcourir cela, même si elle est en partie factice, l'experience d'immersion, de proximité et d'accès à un contenu exclusif est évidente. 


Pour aller plus loin : 


En mars dernier Nick Laham a tiré le portrait des stars des New York Yankees avec Instagram. Cette année les trombinoscopes de promotions de M1 et de M2 MDS ont été réalisées avec le filtre "sutro". 




L'été dernier, plus de 64 000 photos ont été partagées pendant les JO : 


jeudi 4 octobre 2012

Hub Forum 2012 : posez vos questions à des acteurs du #digisport

J'ai obtenu une accréditation blogueur pour le Hub Forum qui se déroule jeudi et vendredi prochain Espace Pierre Cardin à Paris. Inauguré en 2010, le Hub Forum favorises les rencontres entre professionnels du marketing, de la communication et du e-commerce. Les organisateurs de l'événement justifient ainsi son existence : 
"Le premier facteur de disruption pour les marques n’est pas la concurrence mais leur consommateur. Les usages de celui-ci ont fortement évolué avec Internet, le mobile et les media sociaux. Il est temps pour les marques de repenser leur relation à ce consommateur connecté et d’adopter de nouvelles tactiques et stratégies pour communiquer avec lui. De la création de branded content à la recherche d’engagement ou à la cocréation en passant par le social CRM ou le marketing mobile, il ne suffit plus de l’interrompre avec un message publicitaire. Les entreprises qui sauront mériter l’attention du consommateur et transformer celui-ci en ambassadeur, seront celles qui s’affirmeront comme les grandes gagnantes des années à venir."

Le programme de l'édition parisienne est particulièrement attractif. Voyez la diversité des thèmes et la qualité des intervenants. Vous connaissez mon intérêt pour la numérisation du spectacle-sportif : en mai dernier j'ai eu l'occasion d'assister à la journée Sport & New Media et en novembre prochain je serai à la journée Sportnumericus (j'y anime le jury de blogueurs qui décernera les prix et le Master 2 Management du Sport que je dirige est partenaire institutionnel de l'événement). Soyez donc certains que je serai attentif aux interventions liées au sport. 

Jeudi à 12H20, dans le cadre du thème "Reach: Connecting with connected consumer" une table ronde s'intitule "Sport & Digital : turning passion into engaged communities". A 15h50, une présentation assurée par Alexandre Huot se propose de discuter des "Key learnings form London 2012". 

Je vais m'appliquer à échanger avec ces acteurs du #digisport et #smsports. C'est une belle occasion d'approfondir la stratégie digitale de marques et événements réputés (L'Equipe, le PSG, Red Bull, le CIO). Comptez sur moi pour un livetweet et réaliser un compte-rendu détaillé ici même. Cela-dit, si vous avez en tête des questions, n'hésitez pas à la partager dans les commentaires, je ferai en sorte de les transmettre aux intéressés. 



mercredi 3 octobre 2012

Au sujet des paris sportifs : le jeu et l’enjeu


L'affaire des paris suspects dans le handball soulève son lot de questions sur le couple sport-spectacle/paris sportifs. D'aucuns cherchant à préserver la beauté du sport, son intégrité et sa pureté proposent simplement d'interdire les paris. Voyez par exemple l'édito de Christophe Barbier (halte aux paris sportifs) qui, cela dit en passant, laisse entendre à tort que la France aurait "créé des paris sportifs" récemment. Il confond l'ouverture du marché des paris sportifs avec la possibilité de parier qui existe depuis bien longtemps. C'est d'ailleurs là l'objet de ce billet. Mon idée n'est pas de minorer les dérives, déviances, menaces potentielles ou encore de négliger tout ce qu'on peut dire des paris sur le terrain du droit, de la norme, de la régulation et de l'éthique. En m'appuyant sur des extraits de ma thèse, je veux simplement montrer en quoi le sport moderne et les paris sont indissociables.  

L’une des caractéristiques du sport est exprimée simplement par Huizinga, « la partie commence et prend fin au signal donné » (Huizinga, 1951, p. 29). Elle s’exerce dans un champ temporel et/ou spatial limité : un cent mètres ou un tour du monde, deux mi- temps de quarante-cinq minutes au football, deux ou trois sets gagnants au tennis etc. L’incertitude sportive est donc une incertitude de finalité qui implique un champ ouvert des possibles, c’est-à-dire une dimension subjective de la perception probabiliste des choses en fonction des informations que l’on possède. Au regard des forces en présence, des classements en vigueur, de l’historique des affrontements entre opposants, on peut établir un pronostic. C’est ainsi qu’opposant la catch (spectacle) à la boxe (sport régulier), Roland Barthes voit dans le noble art « la montée d’une fortune » nécessitant « une science du futur » (la fortune étant entendue comme la puissance qui préside au hasard) (Barthes, 1957).

Eclairer un futur incertain par le recours aux probabilités, c’est faire un pari sur l’avenir. Jacques Defrance, s’appuyant sur les travaux de Wohl (1964), explique d’ailleurs que « la première poussée dans le sens d’une égalisation des chances des concurrents par une organisation méthodique des épreuves répond à l’objectif de rendre possibles les paris sur le résultat du match, ce que ne permet pas une partie trop déséquilibrée » (Defrance, 2000, pp. 12-13). S’inspirant également des travaux de Wohl, Michel Bouet relève le rôle primordial des paris dans le développement du sport spectacle. On y apprend qu’au XVIIIème siècle, on appréciait les courses sur longs parcours qui maintenaient un suspense et donc l’espoir des parieurs (Bouet, 1995). Certes, les spectateurs avaient déjà misé sur l’issue d’une rencontre, mais comme le précise Umminger, « le pari c’était toujours une sorte de jeu de hasard, accessoire d’un événement sportif qui aurait eu lieu de toutes manières. Les Anglais, au contraire, parièrent sur des exploits sportifs qui n’étaient entrepris qu’en raison de ce pari » (Umminger, 1964, p. 237).

C’est dans Journal des haras du 1er mai 1828 qu’on relève la première apparition du mot « sport » dans un texte français. Il est défini comme l’ « ensemble d’activités hippiques et des paris. » En 1875, lorsque le mot entre dans l’usage courant de la langue, Pierre Larousse l’intègre à son grand dictionnaire universel du XIXème siècle : « Par le mot sport, dont l’équivalent n’existe pas dans notre langue et dont la signification en Anglais n’est pas bien précise, on désigne une nombreuse série d’amusements, d’exercices et de simples plaisirs qui absorbent une portion assez notable du temps des hommes riches ou oisifs. [...] Tous ces amusements ou exercices doivent leur attrait principal aux nombreux paris qu’ils font engager; la fureur de parier sur tout et à propos de tout forme un des traits saillants du caractère anglais ; cette folie se répand chaque jour davantage en France, et bientôt, nous n’aurons rien, sous ce rapport, à envier à nos voisins. »

Par l’intermédiaire des paris, le sport-spectacle s’est développé à l’époque moderne en favorisant la recherche d’une incertitude mobilisatrice. Toute autre entreprise semble vouée à l’échec : Michel Bouet note le cas d’un promoteur de spectacle sportif anglais qui au cours du XVIIIème siècle, a essayé de mettre en place, sans succès, des combats totalement inégaux entre deux ou trois adversaires contre un seul (Bouet, 1995, p. 321).

Barthes, R. (1957). Mythologies. Paris: Editions du Seuil.
Bouet, M. (1995-1ère éd. 1968). Signification du sport: L'Harmattan.
Defrance, J. (2000-1 ère éd. 1995)). Sociologie du sport. Paris: La Découverte.
Huizinga, J. (1951-1ère éd. 1938). Homo ludens. Essai sur la fonction sociale du jeu. Paris: Gallimard.
Umminger, W. (1964). Des hommes et des records. Paris: La table ronde.
Wohl, A. (1964). Die Gesellschaftlich-historischen Grundlagen des bürgerlichen Sports. Wissenschaftliche Zeitschrift der D.H.F.K.


Ce billet est un extrait de ma thèse intitulée "Régulation des ligues sportives professionnelles : une approche géographique. Le cas du football européen (1975-2005). " et soutenue en 2007 (lien vers le zip)

Pour aller plus loin, voyez la contribution de mon camarade Ludovic Lestrelin "2012-1993 et vice versa". De l'affaire des paris en handball à l'affaire VA-OM en football. Quelques enseignements".
Parcourez aussi le blog de Declan Hill l'auteur de "The Fix". 
En 2008, Bruno Durieux rédigeait un rapport intitulé "L'ouverture du marché des jeux d'argent et de hasard". Voyez aussi le rapport Jean-François Vilotte (2011) : "Préserver l'intégrité et la sincérité des compétitions sportives face au développement des paris sportifs en ligne"


mardi 2 octobre 2012

Nike vs. Adidas : la valeur des marques

Comme chaque année l'agence Interbrand publie son rapport "Best Global Brand". Ce top 100 de la valeur des marques est construit à partir de 3 critères (voir la méthodologie) : 

  • la santé financière de l'entreprise
  • la part de la marque dans l'acte d'achat
  • le capital de marque
Cette année, le top 5 est composé de 
  1. Coca Cola : 77,8 M$
  2. Apple : 76,56 M$
  3. IBM : 75,53 M$
  4. Google : 69,72 M$
  5. Microsoft : 57,85 M$
Apple et Samsung, qui s'affrontent sur le marché du Smartphone, enregistrent les plus grosses progressions (respectivement 129 et 40%). 

Les 2 marques sportives présentes dans le classement sont Nike et Adidas. 26ème au classement, l'américain devance largement la marque aux trois bandes. Pour autant, Adidas est mieux valorisé que MTV, Facebook, Porsche (qui a designé des chaussures pour adidas), Starbuck Coffee, Heineken, Ferrari ou encore Gap. 

Valorisation des marques Nike et Adidas par Interbrand

Depuis qu'Interbrand réalise ce classement, Nike a toujours dominé Adidas : 
évolution de la valeur des marques Adidas (en bas) et Nike (en haut)

Comme chaque année, des marques françaises se glissent dans le TOP 100. Le savoir faire français dans le secteur du luxe est valorisé. 

Les marques françaises dans le TOP100 d'Interbrand

Il existe d'autres classements de marques. Dans le Brandz Top100 Most Valuable Global Brands de Millward Brown Optimor, Nike est à nouveau devant Adidas. 

Source : Millward Brown Optimor. Top 100 des marques, catégorie "Apparel"


Ligue des champions : Fact Sheet

A l'occasion de la seconde journée de la Ligue des Champions, il m'a semblé opportun de vous livrer quelques données sur cette complétion. Chaque année, lorsque l'UEFA révèle le montant des primes allouées en C1, je m'applique à actualiser une base de données. De celle-ci, je tire quelques facts de la période 1999/2000 à 2012/2013 (14 saisons, depuis que le format compte 32 équipes). 


Strength in numbers

  • 7,09 : en milliards, le montant de primes distribuées par l'UEFA de 1999/2000 à 2011/2012
  • 1,35 milliards d'euros : la somme des recettes télévisuelles de l'ensemble des clubs anglais de 1999/2000 à 2011/2012. Les 10 clubs français ont cumulé 722 millions d'euros sur cette période
  • 1,34 milliard d'euros : le revenu commercial brut estimé pour l'UEFA Champions League et la Super Coupe de l'UEFA
  • 754 M€ : le montant des primes distribuées en 2011/2012 entre les 32 clubs. Chelsea a gagné 60 M€, l'Olympique de Marseille en a gagné 25. 
  • 403,7 M€ : ce qu'a gagné Manchester United depuis 1999/2000. Le premier club français est Lyon avec 267 millions d'euros
  • 51,7M€ : c'est pour la saison dernière, l'écart entre le club le mieux primé (Chelsea) et le moins primé (le Dynamo de Zagreb avec 8,21M€)
  • 10,5M€ : le bonus que touchera le vainqueur (6,5 pour le finaliste, 4,9 pour les demi-finalistes et 3,9 pour les quarts-finalistes
  • 8,6M€ : le montant minimum que recevra un club engagé en ligue des champions, quelle que soit sa performance sportive ou l'importance de son marché télévisuel. 
  • 113 - le nombre de clubs ayant participé au moins une fois à la phase de groupe de la C1
  • 76 - 76 équipes des 53 fédérations de l'UEFA ont pris part à l'édition 2012/2013 de la Ligue des Champions si l'on tient compte des tours qualificatifs. 44 clubs ont donc été éliminés (dont l'Udinese, le Pana, Mönchengladbach ou encore Feyenord, mais aussi le B36 des iles Féroé, le KR en Islande, le FC Lusitans en Andorre).
  • 44 - le nombre de clubs à ne compter qu'une seule apparition. C'est le cas de Newcastle, Tottenham ou encore le Celta Vigo, sans oublier les clubs en français : Nantes, Lens et maintenant Montpellier. 
  • 31 : le nombre de pays de l'UEFA à avoir envoyé au moins un club en phase de poule de la Ligue des Champions (l'UEFA compte 53 membres) 
  • 17 - le nombre de pays représentés dans l'édition de cette année. Le Big Five pèse à lui seul 16 clubs ! 
  • 13 - le nombre de clubs ayant disputé l'édition 2011/2012 et qui ne sont plus là cette année. La liste comprend quelques habitués : l'Inter, le Bayer Leverkusen, Marseille et Lyon.
  • 12 - le nombre de clubs espagnols à avoir disputé au moins une ligue des champions sur la période analysée : Barcelona, Real Madrid, Valencia, Villareal, Malaga, Deportivo, Seville FC, Atletico Madrid, Real Sociedad, Celta Vigo, Betis, Mallorca.
  • 10 - le nombre de clubs français à avoir disputé une phase de groupe (OL, OM, FCGB, LOSC, ASM, PSG, AJA, FCNA, RCL, MHSC : 4 jouent maintenant en L2.
  • 6 - le le nombre de clubs à avoir gagné plus de 300M€ sur la période analysée (Manchester United, Bayern, Real Madrid, Barcelona, Chelsea, Arsenal). A titre de comparaison, sur la même période, les 7 clubs hollandais ont cumulé 284 millions d'euros de revenus télévisuels. 
  • 3 - le nombre de clubs à avoir participé à toutes les éditions de la C1 depuis 1999/2000 : Manchester United, Arsenal et le Real Madrid (suivent le Bayern, Barcelona et Lyon avec 13 participations)
  • 2 - pour la deuxième fois en 3 ans la finale se déroulera à Wembley. 
  • 1 - La Bulgarie, la Finlande, la Pologne, la Serbie, la Slovénie, la Biélorussie et la Hongrie ne sont parvenues à envoyer qu'un seul club en phase de poule :  dans le désordre, le Bate Borissov, le Levski Sofia, Debrecen, le Partizan de Belgrade, Maribor. 
  • 1 - une seule la finale a opposé 2 clubs qui n'étaient pas anglais, espagnols, italiens ou allemands (en 2004, Porto a battu Monaco). 
  • 0 - comme le nombre de titre remporté par un club français sur cette période. 
  • 90% : la hausse du montant des primes en 13 éditions de Ligue des Champions (397M€ en 1999/2000, 754M€ en 2011/2012)
  • 43,7% : sur l'ensemble de la période, le TOP 10 des clubs les plus rémunérés concentrent 43,7% des 7 milliards distribués. 
  • 40% : en 2011/2012, la part des droits télévisuels de l'OM à l'échelle continentale. Le club marseillais a gagné 27M€ pour sa participation en C1 et 43,8M€ en L1. 
  • 29,2% : la part des primes concentrés par les 5 clubs les plus primés en 2011/2012 (Chelsea, Bayern, Barcelona, Milan, Madrid)
  • 9,8% : l'ensemble des clubs des 20 pays à avoir touché le moins de droits TV concentre moins de 10% des primes. 

Modalités de participation à l'édition 2012/2013

  • Les nouveaux : Nordsjaelland, Malaga et le Champion de France Montpellier 
  • Les habitués (depuis 1999/2000, ils ont disputé au moins 10 phases de poule) : Manchester United, Arsenal, Real Madrid, Bayern Munich, Barcelona, Olympiakos, Milan AC, Chelsea, Porto
  • Les revenants, (ils n'étaient pas là l'année dernière ou on ne les avait pas vus depuis longtemps) : la Juventus, Schalke04, Dynamo Kiev, Celtic, Galatasaray, Spartak Moscou, Anderlecht, Cluj, Braga et bien entendu le PSG
  • Ceux qu'il va falloir s'habituer à voir (ils confirment des participations récentes) : Zénit St Petersburg, Manchester Ciry, Dynamo Zagreb
  • Ils vont et viennent (si on a l'habitude de les voir, ils ne sont pas des plus réguliers) : Valence, l'Ajax, Shakhtar Donetsk, Borussia Dortmund, Lille
  • Les absents (tous ces clubs que ça fait drôle de ne pas voir cette année) : Lyon, l'Inter, le PSV, Liverpool, les Rangers (qu'on ne va pas revoir de si tôt), Marseille, le Pana, la Roma... 
les 32 participantes de l'édition 2012/2013

Pour aller plus loin : 

« De fait, la Ligue des champions est une ligue fermée » : sur le blog de Jérôme Latta, il y a 2 ans, je disais : 
"Les changements de formats initiés depuis 1992, lorsque la Ligue des champions a remplacé la Coupe des clubs champions, n'ont eu pour objectif que de réduire l'incertitude sportive et d'accroître les revenus de la compétition. En instaurant une phase de poule, en permettant la qualification de plusieurs équipes par pays et en minorant le risque d'élimination directe en vigueur dans l'ancienne formule, l'UEFA a rassuré les plus grands clubs tentés par une ligue privée, fermée. En conséquence, une poignée de clubs participe systématiquement à la C1 et même, sauf accident, atteint de façon quasi assurée les huitièmes de finale. De fait, la Ligue des champions est une ligue fermée."
Sur son blog, Jérôme publie aujourd'hui un billet intitulé "Les clubs riches se payent en Euro"

L'année dernière, à l'occasion du tirage au sort des quarts-de finales de la Ligue des Champions, j'avais publié ici même une analyse cartographique.

Sur le site de l'UEFA, vous pouvez consulter :

lundi 1 octobre 2012

Revue de presse : septembre 2012

Vous en avez l'habitude, le premier de chaque mois je dépose ici gratuitement ma revue de presse internationale consacrée à l'économie et au marketing du sport. Pour le mois de septembre, le fichier ZIP comprend 141 PDF. 


Fichier ZIP (74MO) : 

Notez aussi que je collabore à la revue de presse digisport hebdomadaire de marketingdigital-football.com. J'y sélectionne 5 articles en langue française consacrés au sport numérique. Voyez par exemple la revue de presse n°3

Le mois dernier, presque 3000 pages ont été vues sur ce blog. Voici le top 3 des messages les plus consultés le mois passé. 

  1. Zlatan n'est pas assez payé 274
  2. I want to ride my bycicle : une approche marketing... 204
  3. Une lecture marketing de la stratégie du PSG 184
Mon chouchou : "Matthew McConaughey et le Texas" parce que ça parle d'Eastbound & Down et du superbe "Killer Joe". 

Rendez-vous demain pour un billet sur la ligue des champions.