Hell of a Sport: [Entretien] Les universitaires et Twitter : Loïc Ravenel (@Loic

jeudi 28 mai 2015

[Entretien] Les universitaires et Twitter : Loïc Ravenel (@Loic_Ravenel)

Il y a plus de deux ans, j'avais publié une série d'entretiens destinée à comprendre l'usage de twitter par les universitaires. Comment utilisent-ils la plateforme de micro-blogging, dénichent ou diffusent de l'information, échangent entre eux ou avec les étudiants? Neuf universitaires (liste en fin d'articles) avaient bien voulu interroger leur pratique et expliquer comment twitter bonifier leur e-réputation ou concourrait à développer leur réseau social. Comment les choses ont-elles évolué? Après Nicolas Scelles en mars dernier, c'est au tour de Loic Ravenel de revenir sur son usage de Twitter.

Loic, lorsque je t'ai interrogé il y a 2 ans, tu avais 347 abonnés, 46 abonnements et 1835 tweets. Aujourd'hui tu as 1000 abonnés de plus, 111 abonnements et 5851 tweets. Il y a 2 ans, tu avais un avis assez mitigé sur la capacité de twitter à élargir ton réseau ou bonifié ton e-réputation. Ton avis a t-il changé?

Oui, un peu. Force est de constater que le fait d’être beaucoup plus suivi augmente la probabilité de contacts. Par exemple, beaucoup de journalistes sont abonnés à mon compte et, de fait, twitter est une sorte de carte de visite, d’accroche vers mes activités. Des étudiants me contactent aussi par ce biais. C’est toujours très amusant de rencontrer ensuite des personnes qui me connaissent déjà à travers mes tweets. Après, ils ont la vraie personne en face! Quant à l’é-réputation, même si je suis incapable de la définir, je pense qu’elle a augmenté mécaniquement. En bien j’espère. Mais, sincèrement, ce n’est pas une préoccupation première !

Ton usage a-t-il évolué?

Pas tellement. Je suis toujours un producteur matinal, qui fait sa revue de presse avant d’attaquer le travail. J’y passe en moyenne une vingtaine de minutes et c’est devenu un petit rituel. J’essaie de garder toujours une ligne éditoriale « Sport et data », à savoir un domaine dans lequel j’ai une certaine expertise.

En même temps, la veille me permet de suivre à distance certains événements (conférences, colloques) et, comme tout un chacun, les actualités dans notre domaine. Question interactivité, ce n’est pas mon fort. J’aime bien répondre à des questions mais je ne m’engagerai pas dans de grands débats par cet intermédiaire. Disons que j’essaye d’éviter d’utiliser tweeter comme un ado. J’en ai suffisamment à la maison !

Primes de classements en #L1 (@lequipe). D'où l'intérêt de gagner des places ! pic.twitter.com/lKYgOzwGOv
— Loïc Ravenel (@Loic_Ravenel) 22 Mai 2015

Tu es collaborateur au CIES. Ton activité sur twitter te permet-elle d'évaluer la notoriété de l'observatoire?

Clairement oui. J’essaie d’y participer en relayant au maximum les résultats de nos travaux et je vois ensuite comment l’info se propage dans le monde. Parfois, les relais et retweets m’impressionnent vraiment et je peux voir que nous touchons par ce biais des personnes qui n’auraient pas découvert nos activités autrement. J’aime aussi beaucoup lire les commentaires car cela permet d’avoir une idée de l’impact de ce que nous publions sur un public assez large. Même si la critique est facile sur tweeter, cela donne quelques indications sur la réception de nos travaux.

Quels comptes recommandes-tu particulièrement?

Concernant les data, j’aime beaucoup le compte de @matamix qui propose des cartographies hyper-originales et d’Arthur Charpentier (@freakonometrics) qui, comme son nom l’indique, relaie l’actualité d’une économétrie décalée. Le compte de l’équipe data et multimédia du Temps (Genève) est aussi très intéressant pour la qualité de ses infographies (@DataLeTemps).

Dans le domaine sportif, au-delà des grands classiques, j’aime aussi beaucoup suivre @cahiersdufoot et les journalistes qui vont avec. Bien plus partisan, toute l’équipe qui gravite autour de @WeAreMalherbe me fait toujours bien rire.

Je conseille aussi les tweets et dessins de l’excellent Thibaut Soulcié (@tsoulcie).

Et bien sûr, @sportcies pour connaître toute l'actualité de mon institution.