samedi 29 juin 2019

La Coupe du Monde en émojis : #FRAUSA

Battue 2-1 par la sélection américaine, l’Équipe de France est donc éliminée de sa Coupe du Monde. 
Comme l’année dernière (voyez par exemple ce billet), je propose de revenir sur quelques matchs par le prisme des émojis associés à des tweets. Pour cela, j’utilise l’outil Twitracker confectionné par mon camarade et collègue François Rioult du laboratoire Greyc. Dans un premier temps, j’ai voulu analyser les émojis associés à Wendie Renard, que l’on dit en partie responsable sur le deuxième but mais qui a aussi réduit le score. De nombreux tweets mentionnaient Hervé Renard, le sélectionneur de l’équipe marocaine encore engagée dans la CAN, créant de la confusion. J’ai alors voulu analyser le non recours à la VAR sur la main dans la surface de Kelley O'Hara. Cette fois, de nombreux tweets du match de la Copa opposant le Chili à la Colombie sont remontés (Le Chili s'est vu annuler deux buts après le recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage). Je m’en suis donc tenu tout simplement à 5000 tweets comportant le hashtag #FRAUSA publiés le 28 juin.

Sur les 5000 tweets de la base de données, 1380 (27,6%) contiennent au moins un émoji. En voici le top 10 : 

top 10 des emojis associés à des tweets comportant le hashtag #FRAUSA

D'emblée disons que les mains jointes et l'index pointé vers le bas sont hors de propos. Il s'agit en fait d'une série de tweets cannibalisant la popularité du hashtag #FRAUSA pour promouvoir un podcast. Dans ce top 10 figurent des émojis récurrents à l'occasion de rencontres internationales : les drapeaux ou le ballon appuient son allégeance à une équipe ou notifient qu'on suit la rencontre, le visage avec des larmes de joie renforce un tweet caustique ou humoristique, le visage pleurant à chaudes larmes marque la déception de l'élimination des bleues. 
Notons toutefois la présence de l'émoji applaudissement, non pas seulement pour saluer la parcours de la sélection française qui a rallié un nouveau public, mais aussi pour l'en remercier de la médiatisation et de la promotion du sport féminin. Un an après la demi-finale de le coupe du monde entre la France et la Belgique, le drapeau belge est brandi pour signifier que la déception française s'apparente à ce que l'on a appelé le Seum belge. Enfin, le visage pensif a été utilisé le plus souvent pour marquer son incompréhension concernant le non recours à la VAR sur la main litigieuse dans la surface. 





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