jeudi 5 mars 2020

[Entretien] 5 questions à Magali Tezenas du Montcel (SPORSORA)


Un mois après la cérémonie des 16es trophées sporsora du marketing du sport, nous avons soumis 5 questions à Magali Tezenas du Montcel, déléguée générale de Sporsora, pour comprendre ce que dit ce palmarès de l'évolution du sponsoring. 

Quel bilan tirez-vous de cette 16ème édition qui, pour la première fois, instaurait un Diner de gala? 

Après 15 ans d’existence, les Trophées SPORSORA du Marketing Sportif sont devenus une « institution » dans l’écosystème du sport business. Vous savez que ce soir là vous allez voir les meilleures pratiques récompensées et profiter d’un networking de grande qualité. Nous pensions que le moment était venu de rendre l’événement plus premium, quitte à diminuer un peu la jauge en adoptant ce nouveau format de diner de gala. 516 personnes étaient présentes (c’est un grand diner !).
Objectif atteint avec une très belle soirée et des points d’amélioration clairement identifiés pour la prochaine édition. SPORSORA est une organisation agile et très proche de ses membres, nous avons écouté les retours des participants et reviendront avec une offre en 2021 encore plus adaptée à leur souhait de networking et de cérémonie plus dynamique. 

En quoi les dossiers soumis au jury témoignent-ils d'une évolution et du dynamisme du secteur ?
On a vu l’émergence de partenaires relativement récents dans les Trophées argent bronze avec entre autre Malakoff Humanis et Arkema. Tous les Trophées des détenteurs de droits récompensaient cette année des pratiques moins « classiques » : esport avec Team Vitality, Basket3X3 avec la FFBB et Foot5 avec Urban Soccer.



Pouvez vous revenir sur les cinq prix décernés ?  

Jeep® France (Sponsor de l’année), adidas (Activation), UrbanSoccer (Stratégie d'un détenteur de droits), Orange (vidéo de l’année) et Mon Petit Gazon (Startup). Ce palmarès a été complété par un coup de cœur décerné par le président du Comité d’experts Michaël Jérémiasz, champion paralympique et entrepreneur du sport, à Candice Prévost et Mélina Boetti pour le documentaire Little Miss Soccer. Tony Parker a également été mis à l’honneur en ajoutant à sa galerie de trophées celui de la personnalité de l’année opéré par News Tank Sport.
Stratégie de naming, engagement responsable et authentique en faveur du lien social ou encore du sport féminin, et l’émergence des nouvelles pratiques : le palmarès illustre une nouvelle fois la diversité́ d’implication des acteurs du sport business et leur créativité́. Autant de tendances identifiées dans la seconde édition du Guide des agences et prestataires SPORSORA « Qui sont les experts du sport business ? »

source : guide Sporsora 2020

Précisément, Sporsora a publié son guide du sport business. De votre point de vue, comment se porte le marché du sponsoring ? 

SPORSORA publie la deuxième édition de son «Guide des agences et prestataires :Qui sont les experts du sport business?», une nouvelle version mise à jour et enrichie . Nouveaux chiffres pour démontrer que le secteur du sport est une vraie filière économique, nouvelles études de cas pour partager les bonnes pratiques du secteur, actualisation des grandes tendances du marché et mapping des expertises des agences, cette publication de 164 pages d'analyses vise à accompagner les ayants-droits, les annonceurs ou les collectivités dans le recours aux agences pour construire et valoriser leurs stratégies d’engagement dans le sport.
Selon une étude du cabinet Occurrence pour SPORSORA, 74% des Français reconnaissent l’utilité des investissements privés pour permettre le développement du sport. Par ailleurs dans la même étude 59% des français (et 69% de la génération Z) estiment que le sponsoring est plus efficace que la publicité, car porteur de sens et d’émotion. Il y a donc un terrain favorable à l’engagement des marques dans le sport.
Si l’on compare les investissements en sponsoring avec les investissements du marché publicitaire, on observe qu’avec 1,8 milliards d’euros, le sponsoring se situe juste derrière le trio Internet, TV et presse, mais devant l’affichage extérieur ou la radio. Ce chiffre montre la puissance du sponsoring sportif sur le marché français de la communication, mais montre surtout son potentiel de développement.


A quelles évolutions s’attendre dans la perspective de 2024 ?
Le nombre d’entreprises qui investissent dans le sport est évalué autour de 5000 ce qui reste limité par rapport aux 61000 annonceurs recensés dans les médias classiques. Le sponsoring sportif a un potentiel de croissance extrêmement important. Certains secteurs d’activité sont encore sous représentés, tout comme les PME qui pensent à tort que cela n’est pas accessible. Avec ce guide, nous avons voulu créer un outil pour convaincre, faire progresser, valoriser un écosystème qui doit prendre toute sa place dans la stratégie d’engagement des marques. Créer cette dynamique est d’autant plus nécessaire dans un contexte de modernisation du sport français.

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