vendredi 9 juillet 2021

5 choses à retenir de GAME ON ! le rendez-vous esport & gaming de Sporsora


Sporsora a organisé le 6 juillet une demi-journée d'échanges sur la thématique de l'esport et du gaming. Des annonceurs, ayants-droits, agences spécialisées et acteurs du secteur sont venus partager leur expérience et analyser les tendances récentes et enjeux à venir. Voici 5 choses que nous avons retenues des échanges.

1 - le poids économique de l'esport est France : si l'esport se distingue par son dynamisme et son attractivité, son poids économique demeure restreint. Le chiffre d'affaires du marché français est évalué à 50 millions d'euros, plaçant la France derrière le Royaume Uni et l'Allemagne et un peu devant l'Espagne. Bertrand Perrin, Directeur de Level 256 rappelle toutefois  "qu’il y a 7,8 millions de consommateurs et/ou de pratiquants d’esport en France." 

2 - la crédibilité et la légitimité des marques : par opportunisme ou mimétisme, de nombreuses marques non endémiques se sont engagées dans l'esport sans en maitriser les codes et usages. Pour affiner des stratégies de sponsoring, des marques s'entourent dorénavant d'agences spécialisées, comme Hurrah Group par exemple. Mentionnons le cas intéressant de la Société Générale, sponsor reconnu dans le rugby, pour qui l'esport est devenu un sujet de réflexion à l'initiative de collaborateurs. Sébastien de Cagny, chargé de Publicité à la Société Générale explique : " L’esport est devenu une évidence mais cela ne l’était pas il y a 4 ou 5 ans. Traditionnellement, nous sponsorisons le rugby et le handisport. L’histoire avec l’esport débute lorsque nous avons lancé un concours de start-up en interne. Nous avons découvert des experts en esport parmi nos collaborateurs. Cela à créer cette facilité en interne et nous nous sommes lancés, en devenant partenaire du Team GamersOrigin depuis 2018."  



3 - L'importance des collectivités : l'esport est le plus souvent envisagé par le prisme du très haut niveau. C'est oublier qu'il existe une pratique en amateurs qui s'inscrit sur des territoires. Aussi, des régions (l'Occitanie, la Normandie depuis peu) ou des villes (Poitiers) s'engagent dans la prise en compte de l'esport dans une stratégie de marketing territorial. Lors de la conférence, David Laniel, Président de GameWard,  a expliqué : "Parmi nos partenaires justement, nous comptons la ville de Boulogne-Billancourt. C’est une collectivité très réactive. En tant que club esport, c’est notre ancrage local, physique et nous y avons implanté nos bureaux et notre centre d’entraînement : la GameWard House. C’est une vraie vitrine, un vrai complexe. En parallèle, nous avons lancé le concept de GameWard Academy à destination des collectivités et des municipalités. Conçue avec l’agence A26 architectures, ces centres esports municipaux accueilleront les pratiquants au sein d’une « Family House » et ainsi, permettront le développement sain et encadré de la pratique du jeu vidéo. "

4 - Des équipements pour l'esport : La France s'est distinguée en accueillant des événements majeurs à l'AccorHotels Arena ou à Eurodisney. la Chine et les Etats-unis ont déjà commencé à édifier des arénas dédiées à l'accueil de grands événements esportifs ou conçues pour héberger des équipes. En France, la Team Vitality a ses quartiers au Stade de France. Ce dernier a annoncé étendre son implication dans ce domaine. Jean-Baptiste Goxe, Responsable Programmation précise : « Notre partenariat avec Team Vitality est la première pierre de notre stratégie pour appréhender un nouveau marché, tout en consolidant nos trois piliers historiques : le football, le rugby et les concerts. L’esport sera le 4ème pilier de cette stratégie. Nous attendons le retour du présentiel avec un lancement de nos offres esport en septembre. » Le stade prévoit 4 espaces dédiés au gaming et à l'esport : son arène, le chorus, un studio et l'auditorium. 

5 - Twitch : le spect'acteur vs. le téléspectateur  : tout au long de la matinée, il a été fait référence à la plateforme twitch qui est le diffuseur naturel de compétitions esportives mais aussi une plateforme de plus en plus prisée par les marques avec l'activité de streamers-influenceurs. Melissa Simon, Sales Director France a rappelé que Twitch se veut la maison des gamers tout aussi bien dans sa dimension fun (le gaming) que sérieuse (l'esport). Selon Mélissa Simoni, 39% de l'audience Twitch n'est pas adressable par la télévision. Parce qu'elle permet des interactions en direct et un suivi entre un streamer et sa communauté, la plateforme Twitch attire de plus en plus de monde y compris sur des thématiques sportives. Selon Melissa Simoni : " Chez Twitch, le contenu sport a explosé, + 1 300% d’une année sur l’autre. Live, interactif et communautaire, ce sont les ingrédients du succès pour partager du contenu, des coulisses, pour connecter de nouvelles audiences."  


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