La digitalisation de la consommation de sport

Dans mon dernier billet, je vous parlais du rapport Global Sports Media - Consumption Report 2013 sous-titré A study of sports media consumption and preferences in 14 international markets. Le document est tout aussi précieux que le rapport de Kurt Salmon sur le temps libre des Français dédié au web 2.0. Je vous livre ici les faits les plus marquants en insistant particulièrement sur ce qui relève de l'online et des médias sociaux. Vous le verrez, le marché français est à la traine.

• L'analyse porte sur 14 marchés majeurs qui totalisent 990 millions de fans de sports (33,3M en France, soit 65% de la population adulte). Avec 460 millions de fans, le football est le sport le plus suivi. Le cricket se distingue en Inde et en Australie, les Japonais préfèrent le baseball et les étasuniens le football américain (NFL). 
• La télé demeure le média privilégié pour suivre le sport. L'online devance maintenant la presse mais il faut remarquer le retard notable de la France : avec le Japon, c'est le pays où le fan utilise le moins internet, son mobile ou les réseaux sociaux pour suivre le sport. La consommation matchday y est aussi faible. 

Comment consomme t-on le sport? 

• Le fan français regarde en moyenne 2,3 heures de sport à la télévision par semaine. C'est mieux que le Russe (1,8 heures) mais moins bien que l'américain (3,8) ou que l'Indien (4 heures). 
• 4% des fans français - comme les Allemands, les américains ou les Anglais- ont recours au second écran pour suivre un programme sportif. Mais songez que 21% des Chinois sont assistés d'un device dans leur consommation télévisuelle ! 
• Lorsqu'il s'agit de consommer du sport online, l'ordinateur est largement plébiscité. Arrive ensuite le smartphone et la tablette. Une nouvelle fois, la France se distingue par un certain retard dans l'utilisation de ces outils. Dans les marchés européens, les fans vont passer de 1 à 2,5 heures par semaine pour consommer du sport online (lire un article sur son ordi ou son smartpone, y regarder des vidéos, écouter du contenu sonore ou jouer à de fantasy league). 

35% des fans français utilisent leurs smartphones pour consommer du sport online

• Le rapport révèle aussi une chose de surprenante : pour accéder à du contenu en ligne, les fans plébiscitent les sites de presse bien plus que les sites spécialisés ou encore ceux des diffuseurs, des équipes ou des  ligues. 
• 15% des fans français suivent le sport par les médias sociaux. Seuls les Japonais (11%) font moins bien. Facebook demeure largement la plateforme la plus utilisée pour consommer du sport. Youtube figure en bonne position suivi de twitter et google+. Notez aussi les fréquentes quatrièmes places d'Instagram dont j'ai déjà loué l'utilité en matière de sport-spectacle. 

Lés médias sociaux utilisés pour consommer du sport

• Selon les marchés, les fans accèdent à un contenu différent. Voyez par exemple que le fan français préfère suivre une équipe à une star mais il apprécie encore plus les vidéos de match. Le fan chinois est largement affecté par le Star Power. 

A quel contenu accède le fan? 

• Dernier élément intéressant du rapport, il tend à montrer que les marques qui activent sur le digital leur implication dans un sport reçoivent un retour positif des fans. Une nouvelle fois, la France est un peu en retrait. Vous l'avez vu auparavant, le fan turque est largement connecté et engagé, il semble qu'en conséquence son rapport à une marque et même son acte d'achat en soit favorablement affecté. 

Réponse des fans aux marques sur les médias sociaux

Je vous laisse ici l'intégralité du rapport.