Le Stade des Dallas Cowboys (NFL) se nomme désormais AT&T Stadium (source) |
Repucom vient de dévoiler l'édition 2015 du Naming Rights Report. Les entreprises de télécommunication mobilisent de plus en plus cette outil sponsoring surtout en Europe où le marché a progressé de 266% depuis la saison 2012-2013. Pour en savoir un peu plus, nous avons soumis quelques questions à Pierre-Emmanuel Davin, Directeur de Repucom France.
Aux Etats-Unis comme en Europe, le marché du naming semble tiré par les entreprises des télécommunications. Quels autres secteurs sont présents?
Télécommunications donc, mais aussi Banque, Assurance et Tourisme/Transport Aérien sont les secteurs qui se détachent pour les investissements sur ce type de partenariat.
AT&T aux Etats-Unis ou Allianz en Europe donnent leur nom à plusieurs équipements sportifs. Est-ce une tendance du marché observée par ailleurs?
Oui, c’est effectivement une des tendances observées dans l’édition 2015 de notre « Naming Rights Report 2015 ». Allianz en est le parfait exemple en Europe (avec 4 enceintes portant son nom) mais aussi en Amérique du Sud (Allianz Parque à Sao Paulo) ou en Australie (Allianz Stadium à Sydney). AT&T donne son nom à 3 enceintes aux USA, dans chacune des ligues majeures NFL, NBA, MLB… pour toucher une base de fans très large. On observe une stratégie similaire chez d’autres marques, Toyota par exemple.
source Repucom |
Le marché européen est en progression constante depuis 2012-2013 mais qu’en est-il de la France? Le stade de Lille a renoncé au naming, celui de Bordeauw n'a pas de nom et rien n'est fait à Lyon ou Marseille...
Pour l’instant en France le marché reste un peu frileux, même si la pratique se développe (notamment pour des enceintes « hors football ») : l’Allianz Riviera à Nice, la MMArena au Mans, le Matmut Stadium à Lyon, l’Altrad Stadium à Montpellier, la Kindarena à Rouen…
La prochaine étape est effectivement que les stades de Marseille, Lyon ou Bordeaux parviennent à convaincre des partenaires de s’appuyer sur leurs enceintes en s’engageant sur des cycles longs propres à ce mode de communication. Chez Repucom nous accompagnons d’ailleurs certains de ces acteurs (détenteurs de droits ou sponsors potentiels) pour comprendre les bénéfices du Naming Rights : la visibilité à en attendre, l’impact sur la perception du public pour une marque partenaire, les opportunités de développement business qui peuvent en découler…
A t-on une idée de la valeur moyenne d'un naming?
Les montants potentiels vont dépendre de beaucoup de facteurs. Pour en citer quelques-uns : la portée du partenariat (nationale ou internationale), le contenu de l’accord (naming rights uniquement ou association/visibilité avec le club résident, droits consentis, etc…), les possibilités d’activation, la dimension du projet, l’offre et la demande… Selon les informations publiques, Allianz se serait engagé à Nice à hauteur de 1,8 million d’euros par an. Pour Arsenal, on parle de 15 millions d’euros par an.
Vous insistez sur l’expérience du fan qui se concrétise aussi par le digital. Quel est l’état de la connectivité des stades français par rapport à ceux d’autres pays européens ou des états unis ?
Les choses bougent puisque les nouveaux stades en France ont pris le parti d’être connectés ! Malgré les investissements lourds que cela implique. La première étape est d’offrir le wi-fi aux spectateurs dans le stade. Viendront ensuite toutes une gammes de services que le stade connecté pourra proposer à ses clients, pour enrichir l’expérience spectateur et par là-même générer des nouvelles sources de revenus pour les enceintes. Le Nouveau Stade à Bordeaux est connecté. Vinci Concessions annonce que le Stade de France et l’Allianz Riviera le seront dans les mois à venir. Le cahier des charges du Stade des Lumières à Lyon prévoit du Wi-Fi HD. Les autres stades devraient suivre prochainement.
source Repucom |
.@PierreEmDavin : "Le Naming Rights pour démontrer aux clients la valeur de ses services" http://t.co/ITK2UOH5D6 pic.twitter.com/I0aeKH4LGM
— Repucom France (@RepucomFr) 21 Mai 2015
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