dimanche 18 novembre 2012

Hubforum : entretien avec Alexandre Huot, Head of Social Media CIO - London2012

Je vous dois toujours le compte rendu d'une courte interview d'Alexandre Huot (Head of social media International Olympic Committie) réalisée il y a un mois au Hubforum. La semaine marquée par le #digisport avec l'excellente deuxième édition de sportnumericus, me donne l'occasion d'enfin mettre cela en ligne. 


Lors de sa présentation, Alexandre Huot s’est appliqué à montrer comment le CIO était une institution construite sur des valeurs sportives fortes. Dès lors, le dispositif numérique ne peut échapper à ses système de valeurs et à l’émotion sportive. Les sociolympics ont incarné des termes clés comme raise awarness, connect, tease, create a service, entertain fans
Le dispositif consistait en une présence active sur les dispositifs les plus  connus (facebook, twitter, instragram, foursquare, Tumblr, Google+) et un système agrégatif pour mettre en valeur l'activité numérique des athlètes. 



Les JO de Londres ont été considérés comme les premiers sociolympics. Comment le CIO a t-il envisagé sa stratégie numérique – difficilement possible à Pékin – alors même que la NBA ou encore l’UEFA (euro2012) ont connu un certain succès en terme d’engagement des fans ? 
Il faut dire que si la digitalisation des jeux n’étaient possible à Pékin ce n’est pas tant par hostilité du régime à l’égard du web que parce que les réseaux sociaux n’étaient pas encore ce qu’ils sont. En 2008, deux athlètes seulement avaient une page facebook (dont déjà Usain Bolt). A vancouver, 4 délégations étaient sur Facebook. Il n’existe pas de best practices communs à l’ensemble des grands événements sportifs planétaires. Chacun construit son mix digital en fonction de ses objectifs, de sa marque, de son histoire et de ses fans. En revanche, nous travaillons avec les fédération, nous mettons en place des workshop. 

Mais comment allez vous maintenir un lien avec vos fans ? les JO d’été c’est 15 jours tous les 4 ans ! 
Mais l’Olympisme et ses valeurs continuent d’exister en dehors des olympiades. Et puis les fans admiratifs des athlètes qu’ils considèrent comme des héros continuent d’interagir avec. Nous avons aussi la journée de l’Olympisme (le 23 juin) qui est un moment important pour nous. Et n’oubliez pas que nous sommes à 16 mois des JO d’hiver de Sotchi. Pour cette occasion, je vous promets des innovations marquantes ! 

La page facebook des jeux olympiques. 3,8M de mentions "j'aime" 


Qu’en est-il de l’ambush marketing ? Lui aussi ne va t-il pas prendre des formes digitales ? 
C’est inévitable. L’espace numérique est là, à l’évidence des marques non partenaires vont dupliquer en digital des stratégies d’ambush qui existent offline.

Au delà, certains athlètes ont peu apprécié les directive du CIO sur l'usage des réseaux sociaux. 
Je me rendais souvent au pavillon des athlètes pour échanger avec eux. Tous ou presque étaient présents sur au moins un média social et chacun y mettait des motivations différentes ; pour beaucoup il s’agissait d’échanger avec des proches sur des comptes facebook restreints, d’autres voulaient partager plus largement leur émotion avec des fans ou montrer les coulisses de l’exploit, d’autres c’est vrai, et il était peu, voulaient parler de leur sponsors parfois non partenaires officiel de l’événement. Mais en dernière analyse, lorsqu’un sportif vient aux jeux, il pense pas d’abord à ce qu’il va tweeter ou comment il va faire pour parler de ses marques, il est pense avant tout à sa compétition.

Le CIO est une vénérable institution, installée sur des valeurs classiques et on peut l’imaginer réticent à la technophilie. En interne, les réseaux sociaux suscitent-ils des craintes ? 
Non, c’est maintenant une évidence. Les médias sociaux font partis du quotidien et une nouvelle génération de fans les ont de toutes façons adoptés. Les JO de Londres ont été de ce point de vue un tel succès que plus personne n’envisage de faire sans.

Alexandre Huot présente les résultats du dispositif digital des JO de Londres


Lors du Hubforum, Michel Mimran, directeur marketing du PSG nous avait aussi accordé un entretien. Retrouvez le compte rendu ici

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