vendredi 24 mai 2013

Entretien avec Jean-Sébastien Cruz, fondateur de Netco Sports

Lancé en 2009, Necto Sports est devenu un acteur majeur du #Digisport. Si vous regardez un match de foot l'iphone à la main ou l'Ipad sur les genoux (ou les deux en même temps) c'est grâce à Netco qui conçoit des applications dédiées au sport. A titre d'illustration, la start-up travaille pour le PSG, l'AS Monaco, la LFP, Longines, RTL, le Vendée Globe ou encore Canal+ avec l'app du CFC primée à de nombreuses reprises. Jean-Sébastien Cruz, pionnier du web, est fondateur et président de Netco Sports. Il nous fait le plaisir de partager son expertise du second-screen et de l'expérience du fan digital.





Pouvez vous nous présenter l'activité de Netco? 
Netco Sports est une société créée en 2009 spécialisée dans les services mobiles dédiés au Sport, nous avons développé plus de 1200 Apps, nous gérons plus de 20 000 téléchargement par jour, nous travaillons pour plus de 70 sociétés de Sports (Clubs, fédérations, Ayant droits marketing) nous sommes connus en France pour nos Apps Canal football App et le Vendée Globe l’année dernière.

Sur le marché du second screen et de l'experience matchday digital comment vous situez vous par rapport à Fanvision, Yinz Cam ou Deltatre/Diva?
Nous ne sommes pas concurrent avec ces sociétés, notre expertise unique de la réalisation d’application second screen en mode multi angle fait de nous un leader incontournable sur le marché.

Vous avez dégagé 2M de CA en 2012, vous visez les 3-4M en 2013, comment voyez vous le marché de l'app évoluer dans les 2 ans? Les clubs vont-ils s'y mettre?
Les Apps vont bientôt supplantées complétement le marché de l’Internet. Le marché digital à horizon 5ans, sera constitué à 90 % d’investissement mobile. Les clubs de football commencent leurs stratégies mobile, les Apps que nous lancons cette année pour le club de football de Grémio (Brésil) ou encore Hambourg en Allemagne avec des notions sociales et de paiement à l’abonnement préfigurent l’avenir marketing mobile des clubs de football.

Combien coûte une app?
De 5K à 2000 K voir plus. Tout dépend de l’interdépendance des services, des contenus, du ou des services rendus. Il ne faut pas oublier que derrière une App il y a une infrastructure technique et que parfois celle ci peut être très lourde

Comment est-ce qu'on la conçoit?
Nous avons développé des éléments en middleware qui sont des briques que nous pouvons parfois réutiliser, mais il n’existe pas à ce jour de framework standard du marché permettant de développer une App comme on pourrait le faire avec un CMS Web, cela viendra. Mais on sait tous que l’excellence c’est la haute couture.

La Canal Football App a été primée à plusieurs reprises, la Canal Rugby App en est elle la réplique exacte ou le rugby a t-il quelques spécificités à faire valoir?
La Canal Rugby App a de grande innovation comme l’utlisation de la Refcam sur la tampe de l’arbitre, cela donne une vision « inside » unique du match c’est bluffant. Le design et l’ergonomie ont été retravaillés, la consultation des autres matchs est plus accessible. De plus les abonnés Canal + pourront revoir l’ensemble de la saison à tout moment.

Dans l'univers du rugby, vous avez travaillé pour le Racing, quelles sont les retombées de cette app? 
L’app du Racing metro 92 a été lancé le 3 mars 2012, 21 notes, 21 avec 5 étoiles ! ;-) Une App de fan pour un club, c’est le mag du club dans la poche a chaque instant c’est un outil unique de relation avec le fan.


Pour le moment, les app sont envisagées comme des compléments à l'expérience TV, mais quelle serait une app pour une expérience matchday à considérer que nous aurons un jour des stades connectés?
Aujourd’hui avec la Canal Football App ou la Canal Rugby App le spectateur a plus de contenu, cette augmentation de l’expérience utilisateur va venir dans les stades, car ces habitudes de consommation du Sport seront desirés par les fans que ce soit devant la télévision ou au Stade. Le « near live », le « replay multi angle » seront des standards qui seront bientôt disponible dans les stades.

Je pense qu'un jour nous assisterons à un reversement des écrans : le second screen va devenir le premier et le produit match sera prétexte à alimenter une expérience socio-digitale. L'hypothèse est audacieuse ou y adhérez vous? 
Complétement. Chez ESPN, c’est déjà la cas. Ils ont plus de 25 millions d’utilisateurs mobiles et le temps de consultation est plus important que sur la TV. La TV va changer, elle sera un grand écran connecté. Le contenu, les services viendront du mobile et de facto des Apps. Le début de l’Apple TV est d’ailleurs intéressant à suivre sur ce point.

Vous vous lancez dans la gamification. Vous vous posez comme un concurrent sérieux à Kwarter qui n'a pas percé en France?
Nous lançons nos services de gamification cette année, pour l’opérateur téléphonique au Brésil Oi le mois prochain et très certainement pour des chaines Francaises. Notre vocation est d’offrir aux Broadcasters l’ensemble des services du second écran et pas juste la gamification. Notre experience, et nos services autour des réseaux sociaux, de l’intégration vidéo streaming ou near live fait de nous un opérateur de Broadcast mobile second écran, en ce sens, nous ne sommes pas concurrent avec Kwarter qui n’offre qu’un module du service attendu.

Quel autre type de contenu innovant pensez vous inclure à vos app? 
Toujours dans notre recherche de création du module , nous venons de terminer le développement d’un « instagram fan » que nous avons appelé fotofan, le module est très amusant, je vous invite à le télécharger sur les dernières Apps que nous avons lancé : PSG Handball, Hambourg, AS Monaco.

Sur le datatainment, êtes vous liés à Amisco ou pouvez vous aussi travailler avec Cisco?
Ni à l’un ni à l’autre, nous intégrons les feeds les plus pertinents en fonction des problématiques rencontrées.

Avez vous des perspectives à l'international ?
Nous travaillons déjà aux Etats unis, avec BMC pour le Tour de France par exemple et une chaine de télévision Sport. 40 % de notre chiffre d’affaires est déjà réalisé à l’international. Nous sommes très présent en Amérique latine. L’année prochaine nous pensons à nous développer en Asie.

Et sur les grands événements à venir?
Top confidentiel ;-) mais nous aurons l’occasion d’en reparler. Merci de l’intérêt que vous portez à notre société.



Jean-Sébastien Cruz, CEO Netco Sports par frenchweb


L'équipe de Netco Sports. Oui oui, c'est bien Manu Petit. 

1 commentaire:

  1. Zéro stade 2.0
    19 mai 2013
    http://www.victory-line.net/#!editos-sport-business/c1nhv

    Je vis une expérience extraordinaire. Je suis à l’Euro 2016 au Stade de France, j’ai payé mon billet en ligne, je passe le contrôle en une demie seconde avec mon Smartphone. Ça y est, je rentre dans le stade. Mon écran s’allume. On me souhaite la bienvenue : « Olivier, merci de revenir pour la troisième fois dans notre enceinte. Pour vous récompenser, notre partenaire Subway vous offre une réduction de 50% sur votre snack. N’oubliez pas la boutique située en tribune N, pour tout achat d’une écharpe souvenir du match, nous vous offrons le mug du stade. ». La tribune N est justement celle où se situe ma place. Pour prendre la température du stade je me dirige vers ma place. Une hôtesse en haut des escaliers m’accueille par mon nom. Grâce à la technologie PLC son terminal a reconnu mon Smartphone. Elle me guide vers mon siège en téléchargeant le programme du match sur mon Smartphone. Et pourtant je ne suis pas VIP ! Vive le CRM appliqué aux supporters !
    Le coup d’envoi est dans quarante-cinq minutes. Le temps de flâner dans les coursives du stade. Elles ne sont plus en plein courant d’air, il n’y a plus ces horribles murs de bétons froids mais des photos et des murs d’images et de vidéo sur l’histoire sportive et artistique du stade. En effleurant un mur tactile je peux revivre le concert des Stones et le premier but de Zidane. Plus loin une borne interactive me demande d’élire l’équipe du siècle en se basant sur les plus grands joueurs ayant foulé cette pelouse.
    Je passe par la boutique et achète l’écharpe du match. Je paye via mon Smartphone et cumule des points pour ma prochaine visite. Demain je prendrai on café dans le mug offert. Je retourne à ma place. Le match va démarrer dans quinze minutes. Sur les écrans géants du stade s’affiche un message « Vous avez encore quelques minutes pour nous envoyer votre photo par MMS ». Je m‘exécute. Déjà plus de 10000 spectateurs ont fait comme moi. Le visage d’un grand joueur ayant évolué avec le maillot frappé du coq mais décédé il y a peu s’affiche sur les écrans. Son image est constituée des milliers de portraits envoyés par les supporters. Son visage s’anime*, il nous souhaite la bienvenue et un bon match. Un moment d’intense émotion.
    Le match démarre, je ne connais pas bien l’arrière gauche de l’équipe adverse. En un clic sur mon programme numérique j’ai sa fiche. Si je le souhaite, je peux brancher un écouteur dans mon oreille et accéder aux commentaires de l’arbitre en direct. La première mi-temps va s’achever. Je peux élire les trois meilleurs joueurs de cette partie du match. Le podium s’affiche au coup de sifflet. Un heureux élu tiré au sort gagne un maillot dédicacé. Autres dédicaces, via mon téléphone intelligent, je peux dédier ce match à quelqu’un. Les meilleurs messages s’affichent sur les écrans géants. Une pensée pour mon père que j’avais emmené ici même en 1998 pour un Italie-Autriche en phase de poule de la Coupe du monde.
    En seconde mi-temps l’entraineur de l’équipe adverse change de tactique et passe en 4-3-2-1. Je suis alerté immédiatement et peux entendre l’analyse à chaud d’un consultant.
    La France domine largement son adversaire. On ne peut pas se quitter comme ça. Grâce à une nouvelle application, j’apprends que quelques amis sont comme moi dans le stade. Un message est envoyé à chacun pour leur donner un point de ralliement le plus pratique en fonction de leurs places dans le stade. J’appuie sur OK. C’est parti pour la troisième mi-temps.
    Oups ! Je me réveille. Je suis en fait dans les travées du nouveau Madison Square Garden à New York, pas dans celles du Stade de France.
    I had a dream.

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