mardi 27 novembre 2012

Les Français et les événements sportifs

TNS SOFRES publie le 4 ème volet de son observatoire des loisirs des Français. Dans cette étude réalisée pour le PMU,  il s'agit  d' "observer la relation qu’ont les Français avec leur temps libre. Après un été marqué par une actualité sportive très dense, entre l’Euro de football, le Tour de France et les Jeux Olympiques, l'étude se penche sur les rapports que les Français entretiennent avec le sport. Quelle place occupe-t-il dans leurs loisirs ? Comment les Français ont-ils suivi les grands rendez-vous sportifs de l’été ? Quelle influence leur médiatisation et les résultats des athlètes tricolores ont-ils sur la pratique sportive des Français ?"

Vous y trouverez des données sur l'intérêt des Français pour le sport (il intéresse 63% des Français, 20% sont des passionnés), la pratique (69% des Français déclare faire du sport, la marche étant l'activité la plus plébiscitée), les motivations à pratiquer du sport mais aussi à suivre les grands événements. 


De cette étude je retiens : 

Les spectacle sportif suscite l'intérêt des Français mais si les hommes sont plus mobilisés que les femmes qui suivent toutefois les grands événements. 




La télévision demeure le média privilégié pour suivre un grand événement. Voyez les 34% "par internet". On peut regretter ici l'absence de question sur le double tasking et le recours à un second screen. 


Sans surprise, le sport demeure un divertissement qui laisse présager un moment agréable à partager. Il est vecteur d'émotion mais aussi de discorde pour 30% des interrogés. 

Les JO sont les grands gagnants de l'été. L'Euro, le Tour de France et Roland Garros réalisent un score similaire mais ne mobilisent pas le même public. 


vendredi 23 novembre 2012

Le Stade Malherbe de Caen : #fail et #badbuzz

Ceux qui me connaissent un peu savent à quel point je suis un supporter engagé du Stade Malherbe de Caen. Je voue à ce club un soutien de longue date, exclusif, passionné, non altéré par les successives relégations. Dès lors, je ne peux m'empêcher d'illustrer mes cours ou conférences en recourant à des exemples sur le SMC. L'opération demande une schizophrénie contrôlée puisqu'au fan non objectif doit succéder le chercheur universitaire qui opère une mise à distance. Aussi, avant de lire la suite, n'oubliez pas que j'aime ce club et que ce soir, malgré la pluie, la qualité de l'affiche, le service dans le stade, je serai encore debout en Populaire B. 

La semaine dernière, alors que j'animais la table ronde sportnumericus consacrée au stade 2.0, j'ai donc une nouvelle fois parlé du SMC. Je voulais expliquer qu'un stade connecté n'avait que peu d'utilité en l'absence d'une stratégie digitale et globale du club. Ainsi, Mayor Foursquare du Stade Michel d'Ornano, jamais je n'ai été récompensé d'une quelque manière que ce soit. 

Mon conseil laissé au Stade Michel d'Ornano sur Foursquare. Pour aller plus loin, voyez la jolie contribution de Marketingdigital Football

Ce qui me frappe alors est le contraste entre un stade qui, au même titre que le Stade de France, a été pilote dans le projet M-Stadium d'orange et l'incapacité du club à appliquer non seulement une stratégie digitale mais plus encore les rudiments du marketing relationnel. La courte histoire digitale du SMC illustre cela. J'ai essayé de recenser les choix stratégiques ou de communication qui, à l'évidence, ont nui à l'image de marque du club et à sa relation au public. 

Je prends/partage souvent des photos de la PopB les soirs de match 
J'avais emmené mon écharpe du club au Madison Square Garden, beaucoup de clubs favorisent maintenant ce genre d'affichage des couleurs dans des lieux atypiques. 

En 2005 : éviction du forum de discussion du site officiel

Le site officiel du Stade Malherbe est l'un des rares à ne pas héberger un forum de discussion. Lorsqu'on observe que la majorité des club cherche à cultiver une communauté numérique en multipliant les occasions de discussion et de partage par le digital, le club caennais a fait le choix d'évincer le forum du site officiel en 2005. La décision était motivée par l'incapacité du club à modérer les propos et plus encore par son mécontentement du contenu produit par les fans. Depuis, ces derniers continuent d'échanger sur forumsmc.com
le fail : se priver d'une source de feedback et d'une plate forme de dialogue et d'échange avec les fans. 

En 2007, l'affaire du Papablog

Soutenus par le club, Franck Dumas et Patrick Parizon, alors entraineurs, portent plainte contre les auteurs d'un blog parodique. La plainte sera classée sans suite et la médiatisation de l'affaire nuira à l'image de marque du SMC. Les sites non-officiels avaient alors signé un communiqué commun et les cahiers du foot avaient largement relayé l'affaire. Dans l'article "scandale à la papa" on pouvait lire : 
"L'épisode est édifiant et indique le degré de maturité de nos clubs professionnels ainsi que leur goût pour la liberté d'expression – même si, en l'occurrence, le SM Caen ne s'est pas associé à la plainte de ses deux salariés (dont le président Fortin s'est toutefois déclaré "solidaire"). (...). Les clubs tendent ainsi à se comporter "comme des entreprises" (c'est leur devise constante), quitte à achever la privatisation de ce qui est pourtant un patrimoine commun, dont la valeur a été formée, au fil de leur histoire, par les contributions de centaines d'hommes – joueurs, entraîneurs, bénévoles, supporters, élus – avec, toujours, le support financier des collectivités. À quand l'interdiction d'émettre le moindre discours non autorisé? À quand celle de porter des écharpes ou des vêtements aux couleurs d'un club s'il ne s'agit pas de produits dûment estampillés "officiels"? L'absurdité de la démarche est bien exprimée par le constat que les clubs s'en prennent ainsi à leur supporters les plus fidèles. Quand ce ne sont pas les associations qui en font les frais, ce sont des fans qui ont le tort d'avoir trop d'esprit. Voilà qui en dit assez long sur le genre de spectateurs qu'appellent de leurs vœux les dirigeants. Pourtant, des "entreprises" plus malignes ne se fourvoieraient pas dans une telle démarche... Les deux techniciens du Stade Malherbe sont manifestement bien mal conseillés, car non seulement ils passent pour de tristes sires procéduriers et dépourvus de sens de l'humour, mais ils font aussi la publicité de ce qu'ils voulaient dénoncer. Surtout, quand on vous tourne gentiment en ridicule, il vaut mieux éviter de surenchérir sur votre caricature en jouant les outragés: vous risquez simplement d'avouer que vous vous êtes reconnu en elle..."


le fail : porter plainte contre des fans/clients qui aiment le club. 

En 2009 : fermeture de passion Malherbe

Deux ans après l'affaire du blog satirique, le club contribue à la fermeture du site non-officiel de référence "Passion Malherbe" qui n'existe que par l'implication totale d'une jeune passionnée. Le club souhaite évincer d'internet les producteurs de contenu non-officiels pour favoriser une vision top/down qui ne fait pas très 2.0. Pour aller plus loin, lisez : 
Stade malaise (les cahiers du foot)
le fail: ne pas valoriser les contenus de fans pourtant de qualité. 

En 2012 : Facebook et twitter

En début d'année, le club passe de 6 000 à 31 000 fans facebook. La progression est impressionnante. En vérité, le club a fait rapatrier les fans des pages non officielles. l'usage veut que l'on prenne le soin d'en prévenir les fans et les administrateurs et même de les récompenser pour leur activité.
Le club n'a pas de compte twitter officiel. Pourtant, vous pouvez suivre sans difficulté quelques comptes qui partagent des informations sur l'actualité du club. Cela est sujet à confusion car, dans l'usage du logo et leur dénomination, ils laissent croire qu'il pourrait s'agir d'une entité officielle. 

Quelques comptes twitter malherbistes


le fail : ne pas avoir pris le temps d'expliquer la démarche et de remercier les animateurs des pages non-officielles pour le travail de valorisation de la marque et d'animation d'une communauté de fans. Laisser perdurer une confusion. 

Le club s'est est essayé au crowdsourcing (la bannière facebook) avec une réussite limitée. 

2012 : le calendrier du centenaire

En 2013, le club fête son centenaire. La première opération du club est de lancer un calendrier. La conception et la mise en page sont pour le moins hasardeuses. Le contenu est copié/collé de l'article wikipedia consacré au club. Les sources ne sont pas citées alors même que cet article est labélisé "de qualité" par l'encyclopédie en ligne. Mieux encore, le calendrier est habillé de pastilles "humoristiques" consistant en... des blagues de toto et des blagues plus ou moins graveleuses. Voyez par vous mêmes (les captures sont issues de forumsmc)

Tu m'étonnes qu'il est collector ce calendrier ! 


Je vous laisse découvrir l'article wikipedia de qualité consacré au club




Dès lors, il est évident que le club suscite la raillerie, comme dans ce billet d'humeur d'un journaliste local

le fail : copier/coller un article wikipedia reconnu "de qualité", sans citer la source ou valoriser le travail des auteurs (par ailleurs fans du club). 

Quelles leçons? 

  • Une présence digitale est inefficace sinon même nuisible en l'absence d'une stratégie de communication et marketing basique.
  • Il ne sert à rien d'être sur les médias sociaux si le club n'a pas défini les fondements d'un marketing relationnel. 
  • Le contenu des fans n'est pas en concurrence avec celui du club. Au contraire, il est complémentaire est doit être valorisé. 
  • Le marketing digital est souvent du BSP (Bon Sens Paysan) : il suffit de dire merci, bravo, bonjour, et de rétribuer l'implication des fans (ce qui coûte rien sinon le prix du cadeau). 
  • Aller sur les médias sociaux n'est pas nécessairement bénéfique, ne rien y faire est dommage, mais aller contre est dans tous les cas préjudiciable.

dimanche 18 novembre 2012

Hubforum : entretien avec Alexandre Huot, Head of Social Media CIO - London2012

Je vous dois toujours le compte rendu d'une courte interview d'Alexandre Huot (Head of social media International Olympic Committie) réalisée il y a un mois au Hubforum. La semaine marquée par le #digisport avec l'excellente deuxième édition de sportnumericus, me donne l'occasion d'enfin mettre cela en ligne. 


Lors de sa présentation, Alexandre Huot s’est appliqué à montrer comment le CIO était une institution construite sur des valeurs sportives fortes. Dès lors, le dispositif numérique ne peut échapper à ses système de valeurs et à l’émotion sportive. Les sociolympics ont incarné des termes clés comme raise awarness, connect, tease, create a service, entertain fans
Le dispositif consistait en une présence active sur les dispositifs les plus  connus (facebook, twitter, instragram, foursquare, Tumblr, Google+) et un système agrégatif pour mettre en valeur l'activité numérique des athlètes. 



Les JO de Londres ont été considérés comme les premiers sociolympics. Comment le CIO a t-il envisagé sa stratégie numérique – difficilement possible à Pékin – alors même que la NBA ou encore l’UEFA (euro2012) ont connu un certain succès en terme d’engagement des fans ? 
Il faut dire que si la digitalisation des jeux n’étaient possible à Pékin ce n’est pas tant par hostilité du régime à l’égard du web que parce que les réseaux sociaux n’étaient pas encore ce qu’ils sont. En 2008, deux athlètes seulement avaient une page facebook (dont déjà Usain Bolt). A vancouver, 4 délégations étaient sur Facebook. Il n’existe pas de best practices communs à l’ensemble des grands événements sportifs planétaires. Chacun construit son mix digital en fonction de ses objectifs, de sa marque, de son histoire et de ses fans. En revanche, nous travaillons avec les fédération, nous mettons en place des workshop. 

Mais comment allez vous maintenir un lien avec vos fans ? les JO d’été c’est 15 jours tous les 4 ans ! 
Mais l’Olympisme et ses valeurs continuent d’exister en dehors des olympiades. Et puis les fans admiratifs des athlètes qu’ils considèrent comme des héros continuent d’interagir avec. Nous avons aussi la journée de l’Olympisme (le 23 juin) qui est un moment important pour nous. Et n’oubliez pas que nous sommes à 16 mois des JO d’hiver de Sotchi. Pour cette occasion, je vous promets des innovations marquantes ! 

La page facebook des jeux olympiques. 3,8M de mentions "j'aime" 


Qu’en est-il de l’ambush marketing ? Lui aussi ne va t-il pas prendre des formes digitales ? 
C’est inévitable. L’espace numérique est là, à l’évidence des marques non partenaires vont dupliquer en digital des stratégies d’ambush qui existent offline.

Au delà, certains athlètes ont peu apprécié les directive du CIO sur l'usage des réseaux sociaux. 
Je me rendais souvent au pavillon des athlètes pour échanger avec eux. Tous ou presque étaient présents sur au moins un média social et chacun y mettait des motivations différentes ; pour beaucoup il s’agissait d’échanger avec des proches sur des comptes facebook restreints, d’autres voulaient partager plus largement leur émotion avec des fans ou montrer les coulisses de l’exploit, d’autres c’est vrai, et il était peu, voulaient parler de leur sponsors parfois non partenaires officiel de l’événement. Mais en dernière analyse, lorsqu’un sportif vient aux jeux, il pense pas d’abord à ce qu’il va tweeter ou comment il va faire pour parler de ses marques, il est pense avant tout à sa compétition.

Le CIO est une vénérable institution, installée sur des valeurs classiques et on peut l’imaginer réticent à la technophilie. En interne, les réseaux sociaux suscitent-ils des craintes ? 
Non, c’est maintenant une évidence. Les médias sociaux font partis du quotidien et une nouvelle génération de fans les ont de toutes façons adoptés. Les JO de Londres ont été de ce point de vue un tel succès que plus personne n’envisage de faire sans.

Alexandre Huot présente les résultats du dispositif digital des JO de Londres


Lors du Hubforum, Michel Mimran, directeur marketing du PSG nous avait aussi accordé un entretien. Retrouvez le compte rendu ici

samedi 10 novembre 2012

L'impact économique et social des JO

Je viens de découvrir cette infographie très intéressante qui pose une question pour le moins pertinente et débattue : "Is Hosting The Olympics Good For A City?": la performance sportive des athlètes locaux, le cout d'organisation, les retombées économiques et sociales : tout y est ! 



En économie du sport, la question de l'impact économique des grands événements sportifs est fondamentale. Les villes, régions ou pays s'engagent dans l'organisation d'un mega event (JO, Coupe du Monde de football ou euro, championnats du monde divers...) en y attendant des retombées. Les hommes politiques (n'oublions pas que ces événements sont en grande partie financés sur fond publics) font valoir en général deux types de retombées :
  • économiques: l'événement fournit l'occasion de rénover des infrastructures (transport, réseaux de communication, stades et Arenas...), il va attirer des touristes et créer des emplois. 
  • intangibles et sociales : accueillir une compétition importante c'est aussi se construire une image de ville dynamique, attractive, c'est susciter l'enthousiasme et la fierté des citoyens. 
La difficulté reste bien entendu de mesurer ces retombées. Il existe deux types d'étude : 
  • des cabinets privés : en général, ils sont mandatés par les organisateurs avant l'événement pour justifier l'investissement public. De leur étude on retient deux chiffres : X emplois créés, X millions de retombées. 
  • des études universitaires : elles sont réalisées par des universitaires après l'événement. Elles ne nient pas quelques bénéfices, qu'elles minorent pour l'essentiel, mais discutent de la validité des méthodologies. 
Pour vous donner un aperçu du débat sur cette question, vous pouvez consulter : 

mercredi 7 novembre 2012

Le Fan Digital

Dans une semaine, c'est Sport Numericus ! Pour ce mettre dans l'ambiance, je partage ici une infographie de BurstMedia qui commence à tourner un peu dans la sphère du #digisport. L'intérêt de l'étude est de mettre un usage différencié des médias et des réseaux sociaux selon que l'on soit un fan impliqué et passionné ou un simple amateur de sport. Voyez comment le second écran devient à l'évidence un assistant informationnel et émotionnel de la consommation du spectacle sportif. 


Pour aller plus loin que cette infographie, vous pouvez lire le rapport de BurstMedia intitulé "Sports Fans and Digital MediaA Scorecard on Preferences and BehaviorsSeptember 2012". Les points clés de l'étude :

  • C'est encore la télévision et les sites internet qui demeurent les médias les plus consultés. Pour pratiquement la moitié des fans interrogés (49.8%) la télé est la première source suivie des sites interne (26.5%)
  • Les fans de sports sont connectés ! Un tiers (35.1%) de tous les fans vont sur internet au moins uen fois par jour pour chercher consulter du contenu sportif. Les fans dévoués (66.8%) sont plus digitaux que les casual fans (15.4%).
  • Second Screen : 31.6% de tous les fans utilisent des tablettes et 45.7% utilisent un smartphone pour consulter à l'occasion du contenu sportif.
  • Multitasking : un tiers (35.7%) des fans utilisent tablettes et/ou smartphones pour accéder à du contenu sportif alors même qu'ils regardent du sport à la télé. 

lundi 5 novembre 2012

Concours : remportez une place pour participer à la journée Sport Numericus

Sport Numericus est la manifestation annuelle de référence qui traite des enjeux du sport et du digital. Cette année encore, le programme est très relevé : avec des intervenants de cette dimension, les 4 conférences seront nécessairement des plus intéressantes. A la mi-journée, quatre prix viendront récompenser les usages et dispositifs numériques les plus pertinents.



Hell of a Sport vous fait gagner une place à la journée Sport Numericus le 15 novembre au Stade de France. Pour cela, répondez correctement aux 3 questions suivantes (en commentaire de ce message). Un tirage au sort sera organisé le vendredi 9 novembre à 16h00.

1) Quel diplôme universitaire est partenaire de Sport Numericus? 
2) Quel sportif compte le plus de followers? (classement mondial)
3) Où a été prise cette photo (instagrammée) : 



N'hésitez pas à tentez votre chance ici comme ailleurs. Pour cela, voyez le hashtag #sportnumericus pour avoir une bonne vision des places mises en jeu. 

vendredi 2 novembre 2012

Revue de presse : octobre 2012

Comme chaque mois je partage ma revue de presse internationale d'économie et de marketing du sport. En octobre, j'ai archivé 199 PDF. Armstrong, Felix et Red Bull, les paris sportifs, les World Series, la reprise de la NBA et bien entendu du #digisport.  

Fichier ZIP (100MO)

Le mois dernier, plus de 4 400 pages ont été vues sur ce blog. Voici le Top 3 des messages les plus consultés :

  1. Ligue des Champions: Fact Sheet : 429 pages vues
  2. Hubforum : entretien avec Michel Mimran, directeur marketing du PSG : 388
  3. La valeur des marques sportives : 358

Peut-être êtes vous passés à côté de "Tu veux ma photo? Le sport et Instagram" (210 pages vues)

En octobre, j'ai été sollicité par quelques médias pour partager une lecture marketing de l'affaire Armstrong, de la stratégie de Red Bull ou encore du naming : 
Notez que d'ici peu je lance un concours pour gagner une invitation à Sport Numericus.

jeudi 1 novembre 2012

La WWE : star power, globalisation et engagement des fans

CM punk était ce matin à la Paris Games Week. Le même jour, la WWE annonce ses résultats financiers du 3ème trimestre. 

En 2012, la WWE a généré 368,9M$

Aujourd'hui même, la WWE annonce les résultats financiers de son 3ème trimestre. La WWE réalise un chiffre d'affaires de 104.2M$ sur l'été 2012 (en légère baisse par rapport à l'année dernière, 108,5M$). Pour autant, l'inimitable PDG de la WWE, Vince McMahon ne s'affole pas (voir aussi le CR de pwtorch) : 
“In the third quarter, we continued to make important progress on our key strategic initiatives, expanding our content and distribution and enhancing our brand strength. The production and licensing of new programs, including a third hour of Raw, the WWE Main Event and WWE Saturday Morning Slam, as well as the development of online distribution on Hulu Plus exemplify our achievement of these goals. The performance of our new programs, which have attracted an average audience 14% to 50% higher than the viewership of the programs they replaced, demonstrate our ability to build consumer interest, which forms the foundation of our proposed WWE Network.”
La WWE annonce même que les affluences augmentent de 6% en Amérique du Nord. La WWE impute la baisse de ses revenus à une activité en baisse à l'international. Ainsi, l'année passée, la firme de Stamford avait-elle gagné 14,1M$ en Europe/Moyen Orient/Afrique contre seulement 9,4 en 2012. Sur cette période, la WWE a donné 77 shows dont 7 à l'international. En Amérique du Nord, les live-events ont généré 17M$ grâce à une affluence moyenne de 5 200 spectateurs. Songez que le prix moyen du billet est de 42,7$. A l'international, parce qu'il y en a eu moins, les show de la WWE n'ont rapporté que 5,8M$ (contre 8,8 l'année dernière à même époque). Cela dit, les affluences sont en hausse de 17% avec des salles pleines en moyenne de 8 400 fans qui achètent leur place presque 100$ !

Résultats de la WWE sur les 3 derniers mois

Sur les 9 premiers mois de l'année, la WWE a gagné 368,9M$ dont un quart réalisé à l'international. Notez aussi le développement du digital dans le business model : WWE.com dégage 13,5M$ de revenus tandis que WWEshop en remporte 8,9. 
Résultats de la WWE sur les 9 premiers mois 

CM Punk à Paris

Puisque nous parlons de la WWE à l'international et de Digital, ce matin même CM Punk était présent à la Paris Games Week sur le stand Play Station pour faire la promo du jeu WWE13. Les lecteurs fidèles se souviennent peut-être que j'avais inauguré ce blog avec CM Punk ! Grace à l'équipe du Sport est un jeu, j'ai pu rencontré celui qui est à ce jour mon catcheur préféré ! J'ai suivi @Sabycanrana, la jeune gagnante du concours le sport est un jeu sur facebook. La jeune fille a du goût puisqu'elle admire CM Punk et Chris Jericho !



La WWE a très bien compris qu'elle n'a de valeur que par sa communauté internationale des fans actifs et fidèles. Pour entretenir ce lien affectif à la marque, il suffit d'activer le star power et d'envoyer les personnalités charismatiques au contact des fans. On le sait, le quotidien d'un catcheur est une routine : de villes en villes, d'house show en PPV, d'aéroports en hôtels, il faut trouver les ressources pour satisfaire aux attentes du public. Songez que le combat de CM Punk contre Ryback était la Main Event de Hell in a Cell dimanche à Atlanta. On retrouve le catcheur au GTS le lendemain à Charlotte, NC pour l'émission RAW, hier à Strasbourg, aujourd'hui à Paris et ce soir à Nantes. Voilà qui fatigue pour le moins (voyez ce tweet de CM). 

CM Punk a fait le job. Je vous laisse avec quelques pics : 

Les fans attendant CM Punk, brandissent t shirt et goodies
@Sabycanrana avec CM Punk 
Quand CM Punk dédicace des affiches c'est moins glauque que dans The Wrestler
WWE13 sur la mezzanine VIP de PlayStation
En interview
Tout le monde veut sa photo avec CM Punk

Pour aller plus loin

j'ai déjà un peu parlé de la WWE dans 2 billets :