Samedi, l'Olympique Lyonnais affronte le Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de la Ligue. Organisé par la LFP au Stade de France, ce match est aussi pretexte à l'innovation dans l'expérience matchday (relire "Retour sur la digitalisation de la finale de la Coupe de la Ligue avec Jérôme Belaygue"). Pour sa 20ème édition, la finale propose grand show qui implique les fans, un ballon spécial, une tribune famille et un logo millésime. Entretien avec David Clougher, producteur artistique et fondateur de l'agence mgh-prod! qui a travaillé sur la spectacularisation de la finale.
Depuis 3 ans, la finale de la Coupe de la Ligue apparait comme un laboratoire événementiel. Comment concevez-vous cela avec la Ligue?
La LFP a conçu la finale de la Coupe de la Ligue comme un laboratoire événementiel dès 2003 avec le changement de logo et du trophée de la compétition. La 2ème étape à laquelle nous avons participé a été la maîtrise de l'habillage télévisuel des matches diffusés sur France Télévisions, une première à l'époque : une compétition revendiquait le droit de faire apparaître sa marque au même niveau que celui de la chaîne. Le coin supérieur gauche de toute image concernant la Coupe de la Ligue, et surtout hors match, étant désormais siglé du logo de la Coupe, au même titre que le logo de la chaîne au coin supérieur droit.
La partie spectacle et animations a commencé en 2007 et ce 'laboratoire' n'a cessé de fonctionner depuis. Le cahier des charges a finalement toujours tenu en quelques mots : "la fête du football", voire même "fête/football". Pour nous, les animations et le spectacle doivent savoir illustrer littéralement ces deux mots, avoir un lien direct et indissociable avec eux.
Cette année a été particulière puisque nous avons été choisi à la suite d'une compétition d’agences, ce qui nous a conduit à pousser encore un peu plus loin le 'laboratoire' : dans une idée de direction artistique globale allant de l'identité graphique de la finale au spectacle d'arrivée de la coupe en passant par la stratégie de communication.
Des événements à l'étranger ou le travail d'autres agences vous inspire-t-il?
La base c'est le Superbowl. Non seulement le halftime show, la partie visible et connue du public français, mais aussi les animations avant-match, le village de la finale qui s'installe dans la ville organisatrice… Ce qu'on retrouve aussi dans les matches de baseball et autour des stades. Fenway Park à Boston, un stade en centre-ville qui permet de fermer les rues adjacentes pour les transformer en allées d'une fête foraine entièrement consacrée au club, au baseball en général.
Et pour la pure partie spectacle et visuelle, c'est de la famille du cirque et des arts de la rue dont nous nous inspirons et à laquelle nous aspirons. Les acteurs de nos spectacles en sont d'ailleurs majoritairement issus. Ce sont eux qui ont l'expérience des grands espaces, des grands volumes, des grandes foules : les Gratte-Ciels ex-Archaos, les Plasticiens Volants, Transe-Express, la Compagnie Off…
Le logo de cette édition est à la fois millésime (les 20 ans) et s'inspire semble-t-il des grands événements américains. Comment l'avez-vous conçu? Sera-t-il décliné sur les prochaines éditions?
Ce sont bien les logos des finales américaines qui nous inspirent. Etant à moitié américain et notre directeur artistique Nicolas Charavet participant aux think tanks artistiques d’équipementier US, nous baignons dans cet univers depuis toujours. Dans la mesure où la Finale est vraiment une partie à part dans le football français et que son identité en tant que marque a eu le temps de s'installer en 11 ans, il nous est apparu qu'elle était mûre pour avoir son propre logo/blason, et que celui-ci devienne un nouveau véhicule pour l'événementialisation du match. L'idée que nous avons développée avec Nicolas est précisément celle d'un logo déclinable pour les prochaines éditions, comme l'est celui du Superbowl.
Analyse du logo de la #FinaleCDL . pic.twitter.com/yx2tForfTD
— Boris Helleu (@bhelleu) March 28, 2014
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