Forbes a dévoilé son top 20 des clubs de football. Rappelons qu'il s'agit d'une estimation de la valeur d'un club basée sur sa capacité à générer des revenus. Valorisé à 415M$, le PSG est 15ème de ce classement toujours dominé par le Real Madrid (3,4 milliards$), le FC Barcelone (3,2 milliards) et Manchester United (2,81 milliards). L'été dernier, Forbes avait mobilisé des données sur la fan base digitale des clubs évalués pour par parfaire ce classement.
Cette année, Mike Ozanian (@SportsMoneyBlog) propose de diviser les revenus des clubs par le nombre de fans facebook et followers twitter. Il ne s'agit pas de fournir un indicateur pertinent de la monétisation des fans mais plutôt de confronter la popularité/notoriété d'un club avec ses revenus commerciaux. Pour le dire vite : vend t-on plus de maillots lorsqu'on a beaucoup de fans facebook?
Le graphique suivant (source Forbes) croise la fan use digitale en abscisse et les revenus commerciaux en ordonnées. Un ratio est calculé dans le tableau qui suit. Il faut considérer alors que le PSG sur-performe d'un point de vue commercial considérant sa base de fans numériques "limitée" à 10.8 millions.
Le ratio est discutable bien entendu. Il faudrait par exemple limiter les revenus commerciaux aux achats directs de fans (le nombre de maillots vendus). Il faudrait aussi, pourquoi pas, envisager l'engagement des fans sur ces plateformes plutôt que l'audience. Et pourquoi ne pas étendre l'analyse à Instagram, Pinterest et Snapchat ?
La volonté de Forbes de fournir un ratio, aussi basique soit-il, témoigne tout de même de l'importance de la question de la valeur d'une fan base digitale. Avec Nicolas Scelles, nous travaillons cette question. Dans un article récent, nous soulignions :
"How can we measure the international dimension of firms? One avenue consists in incorporating social media in value models. The hypothesis is that the number of fans on Facebook or the number of followers on Twitter can be a measure of an internation- al dimension. Thus, the average number of fans on Facebook is greater for NBA clubs than for NFL clubs (at the beginning of 2012 year, more than 1.3 million versus less than 1.25 million) for which the values are nevertheless generally higher. This is consid- erably greater for the European soccer clubs evaluated by Forbes than for the American clubs (nearly 6 million versus fewer than 1 million). Facebook and Twitter are recent, which probably explains why they have not been integrated in value models. However, particular attention to this could be useful. Scelles, Helleu, Durand, and Bonnal (2013) incorporate social media in their communication. A problem is that the authors are not able to distinguish between foreign and domestic followers. However, they suggest that the great differences between major European soccer and American clubs are the con- sequence of a better European soccer clubs’ ability to attract foreign followers."
Determinants of Professional Sports Firm Values in the United States and Europe: A Comparison Between Sports over the Period 2004-2011 par Nicolas Scelles, Boris Helleu, Christophe Durand, Liliane Bonnal, dans International Journal of Sport Finance, 2013, 8, 280-293
Pour aller plus loin :
lundi 28 octobre 2013 : Forbes Fab 40: la valeur des meilleures marques de sport en 2013jeudi 18 juillet 2013 : La valeur d'une fanbase digitale
vendredi 19 avril 2013 : Au sujet de la liste Forbes : ce que vaut un club
jeudi 24 janvier 2013 : Au sujet de la liste Deloitte : ce que gagne un club
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